CULTURE A CHLEF EL ASNAM

Corruptions : «Une dictature est irréformable par définition»

«Quel que soit l’habillage, le système politique arabe est le même du Golfe persique à l’Atlantique : le pouvoir absolu d’un seul homme, le droit à la prédation de sa famille, le règne des services secrets, le simulacre de la modernité et des institutions démocratiques.
Ses effets pervers sont identiques : l’humiliation du peuple maintenu dans la soumission par la peur, la corruption, la déliquescence des institutions de l’Etat comme la police, la magistrature mais aussi des systèmes qui gèrent la vie des gens comme l’économie, l’éducation ou la santé. En fait, la liquidation d’un tel système est à l’ordre du jour depuis plus de vingt ans mais on ne savait comment s’y prendre. Que de temps perdu dans les prétendues tentatives de réformes alors qu’une dictature est irréformable par définition ! Quel gâchis que l’insurrection armée à l’algérienne ou ce terrorisme stupide à l’irakienne?»
Moncef Marzouki, homme politique tunisien

Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2011/03/07/article.php?sid=113855&cid=11

Commentaire par Med Boudia - Ecrivain et Journaliste indépendant

C'est une vérité "de La Palice" que de constater qu'une dictature est irréformable par définition. Qui dit dictature entrevoit toutes les exactions des tenants du pouvoir vis-à-vis de leurs peuples laissant tous les systèmes et administrations baigner dans la corruption au vu et au su de tout le monde. Même dans les administrations ou le service public en tant que tel devrait profiter aux populations, il est constaté un "terrorisme" flagrant qui ne laisse entrevoir aucune éclaircie pour la pauvre populace. La corruption est alors encouragée par les pratiques administratives et par les passe-droits. Le pays devient un Etat "paperassier" et met un frein à toutes les entreprises légales. Les tenants du pouvoir et leurs mécènes font main basse sur l'économie et sur tout ce qui bouge à l'intérieur du pays qu'il contrôle au sens propre et étymologique du terme. Il faut le redire, la corruption est l'enfant chérie de toute dictature. Et qui dit dictature, doit mettre en avant  que toutes les libertés individuelles et collectives sont bafouées pour la pérennité du régime desposte qui gouverne un pays donné.