CULTURE A CHLEF EL ASNAM

CULTURE A CHLEF EL ASNAM

ACTUALITES NATIONALES ET INTERNATIONALES (Commentaires)

Cette catégorie regroupera tous les articles et commentaires concernant l'actualité nationale et internationale


IDEES-DEBATS de Mohamed Ghris

                           Monsieur le rédacteur en chef d’El Watan, (Alger)
Monsieur le rédacteur en chef du Quotidien d'Oran (Oran).
 
Courriels transmis le 09 Mars 2O13 à:
<ideesdebats@elwatan.com>
<lequotidiendoran@yahoo.com >

Cher Monsieur,
 
Je vous ai dernièrement adressé un libre propos commentant la lettre ouverte
publiée dans El Watan par l'ancien haut responsable de Sonatrach, M. Hocine Malti,
interpellant le général de corps d'armée "Tewfik" Medienne qu'il a désigné par
le sobriquet de "Rab Dzayer" , attirant anisi de vive voix son attention sur la corruption et le laisser -aller sacandaleux dans le pays et notamment dans le secteur srtatégique des hydrocarbures. Et si je vous saisis de nouveau à propos de ce sujet , c'est pour vous dire combien j'ai apprécié l'éditorial de M.Saadoune publié dans l'édition du Quotidien d'Oran d’aujourd'hui et vous affirmer par la meme occasion qu'en ce qui concerne mon libre propos  (intitulé  "A propos de la lettre ouverte de M Malti à "Rab Dzayer"), cette reflexion est absolument personnelle : j'en suis l'unique et seul auteur responsable, j'ai été de tout temps un etre parfaitement indépendant et autonome, ne dépendant d'aucun parti,  milieu ou clan quelconque , ni que je sois affilié à une tendance politique autre que la mienne iconoclaste, étant un artiste -scénariste formé dans le secteur de la production cinématographique et télévisuelle avant de se reconvertir dans le journalisme . N'ayant pu, malheureusement, comme beaucoup d'infortunés collègues , faire entendre sa voix  par fidelité à une certaine ethique. Etant allé jusqu'à  refuser d'alléchantes propositions faites par de hauts et distingués responsables, par un ministre meme. Mais par souci de déontologie j'ai décliné ,moi et certains collègues, des propositions dont on n’était pas convaincus de la  portée éthique au service de la société civile et le respect de l'Histoire.  Beaucoup de gens n'ignorent pas , par ailleurs, que malgré que je compte certaines connaissances haut places au sein de la “nomenklatura” et à divers niveaux, à ce jour je n’ai jamais sollicité personne pour intervenir en faveur de mes problèmes personnels ( meme lorsque j’ai été constraint à quitter mon poste de titulaire dans le secteur de l’Education après m’etre attaqué aux irregularities flagrantes d’un ancient responsible de personnel et malgré ma pénible situation sociale actuelle de chomage , oeuvrant d’arrache-pied avec certains confrères journalists chomeurs pour relancer un projet médiatique de service public qu’en principe l’Etat a le devoir de soutenir après avoir laissé périr tant d’autres projets de citoyens intègres et non pourris comme ces dépéceurs de l’Algérie que l’Histoire et la conscience populaire jugeront tot ou tard, oui tot ou tard …) Et quand face aux contardictions sociales exacerbées, l’auteur de ces lignes s'insurge comme la plupart des citoyens honnêtes et que je le signifie sans détours et hypocrisie aucun dans mes divers écrits critiques, c'est bien évidemment tout le système qui est visé par mes reproches et celles des autres gens indignées par les perfidies et coups bas portés à l'économie nationale, et par conséquent  au prestige du pays par ceux-là même qui sont sensés  être les dignes continuateurs des libérateurs d'hier. Et bien évidemment ceux qui font la fine bouche  face à ces sabotages ignobles du pays qui se suivent dans l'impunité totale depuis belle lurettte, ils ne devront pas s'étonner si un jour le tribunal de l'Histoire les convoquera pour avoir entretenu le silence autour de graves affaires qui engagent le devenir de la nation.( certaines plumes journalistiques qui ont refusé d’assumer leur role auront tout autant à rendre compte de leur silence complaisant, par lacheté, complicité ou crainte pour de bas soucis mercantiles valant pour eux bien plus que leur noble mission trahissant ainsi les recommandations des fondateurs historiques de la presse et de leurs honorables continuateurs en tous lieux et tous temps.
  Encore une fois, lorsque j'écris un article de libre propos ou une réflexion en vue de sa publication, j'en assume seul l'entière responsabilité, n'étant le sympathisant d'aucun clan, d'aucun courant et encore moins d'aucun prétendu "3azrin Dzayer" (excusez l'expression), étant convaincu que le peuple Algérien étant libre, souverain, majeur et vacciné, refuse de toute son énergie ce qui constitue franchement une insulte à son honneur, proférée par quiconque s'affuble, même fortuitement, d’un tel maladroit qualificatif des plus  paranos qui soient. Que vive la société citoyenne émancipée, affranchie du poids des apparatchiks et de tous les relents néo-fascistes anticonstitutionnels par dessus le marché.

Mohamed Ghriss
Auteur - journaliste indépendant
Email med.ghris@ymail.com
 
09 Mars 2013
A M. Le rédacteur en chef du Quotidien d’Oran- Oran
A M. le rédacteur en chef en chef d’El Watan- Alger

Libre – propos
A propos de la lettre de M.Hocine Malti
interpellant « Rab Dzayer »

Suite à la publication dans El watan du 16 février 2013 du pamphlet de Hocine Malti, ex haut responsable de Sonatrach , sous le titre de « Algérie : lettre ouverte au général de corps d’armée Mohamed « Tewfik » Médiène, Rab Dzayer », il y eut beaucoup de réactions dans la presse, notamment via les nombreux sites d’Internet commentant l’actualité nationale et internationale.
La teneur audacieuse de cette lettre ouverte qui a suscité, pour rappel, un vif émoi au sein de l’opinion publique et peut-être même l’espoir de l’amorce d’un vent de changement dans les hauteurs, s’est retrouvée cependant, au bout de quelques jours, - comme à l’issue d’ailleurs d’initiatives précédentes qui ont mis à nu des failles dans Sonatrach et dans l’économie du pays, en général, - fort banalisée, les citoyens s’étant rendus compte que ces « mises en garde » intermittentes ont fini avec le temps par donner la nette impression d’être des bouteilles jetées à la mer. Malgré les promesses faites par des officiels d’ouvrir des enquêtes sur ce qui a été qualifié de “scandale Sonatrach”, beaucoup d’observateurs restant septiques quant à la menée jusqu’à bon terme d’une procédure judiciaire dépendant d’une Justice nationale toujours non indépendante et sous influence, donc, d’apparatchicks court –circuitant les responsables rivaux comptant parmi les éléments intègres au service de leur pays et l’honorant auprès des institions internationales.
C’est du moins l’avis des humbles citoyennes et citoyens du peuple dont votre serviteur exprimant comme à son habitude ce qu’il pense personnellement, indépendamment des considérations de quiconque , animé par son seul souci de faire part , à l’instar de nombreuses personnes offusquées, de son indignation devant ce déplorable état de fait. L’auteur de ces lignes a voulu tôt adresser ces lignes à l’attention de l’honorable lectorat, mais il a préféré attendre que se manifestent, d’abord, les avis des principaux concernés parmi les cadres de Sontrach notamment. Malheureusement, il n'y eut pas de réactions dans la presse nationale faisant suite à cette lettre ouverte, ou qui du moins n’ont pas été portées à la connaissance du public lecteur. C’est pourquoi est soumis aujourd’hui à l’attention du lecteur ce présent avis qui vaut ce qu’il vaut mais traduit la franche indignation d’un modeste citoyen , travailleur salarié qui a eu également par le passé l’occasion de faire part de son indignation durant la sanglante tragédie noire, à l’instar de beaucoup de frères et soeurs Algériens (en ce qui me concerne, alors captif de terroristes à la suite d’un massacre commis lors de l’attaque d’un train le 31 décembre 1995 vers 19H entre Boufarik et Bir Touta, je n’avais pas hésité un instant pour condamner fermement cet odieux acte devant la menace de deux ravisseurs détachés de leur groupe, leur reprochant de vive voix qu’ils commettaient là des actes criminels répréhensibles auxquels ils devraient rendre compte devant le Seigneur des mondes, leur citant à l’appui un verset coranique de circonstance. Attitude résolue qui contre toute attente plongea dans l’embarras les deux terroristes qui détournèrent leurs armes pointées et s’éclipsèrent aussitot pour en faire usage malheureusement sur d’autres victimes aux alentours…)

Il n’est point ici question de jouer à l’intéressant, pouvant parfaitement citer d’autres exemples de manifestation de ce vif sentiment d’indignation qui vous prend à la gorge lorsque des atteintes flagrantes aux droits et à la dignité humaine et des peuples sont perpétrés, surtout dans le silence qui peut passer pour complice. Malheureusement, c’est encore une fois l’impunité des actes répréhensibles qui empêchent les condamnations citoyennes et responsables de se faire entendre énergiquement et de façon concertée. Et ils sont nombreux, par exemple qui, comme monsieur Malti, se sont retrouvés à déchanter au constat apparent de la fin de non-recevoir réservée à la teneur de son importante lettre, après avoir espéré avec lui que cette initiative citoyenne débouche sur l’implication au moins (en attendant leur jugement) des coupables de crimes attentant à la sureté économique de la nation.
En fin de compte, c’est comme si on se retrouvait face à une banalisation des faits, un internaute notant à juste titre que  même « en ce qui concerne le mot corrosif de «rab Edzaïr» , par exemple, ce terme a en fait perdu un brin de son sens à travers cette lettre », précisant que « les mots graves mal utilisés ou sur –utilisés (…) galvaudés, perdent leurs significations et leurs impacts :  c’est comme l’histoire de la corruption, des émeutes ou des immolations, des accusations d’ordre général (…) un acte grave, quand il se multiplie, il devient un phénomène », explique-t-il, ajoutant qu’ « en tant que tel, il se banalise et se transforme en un fait-divers qui est évoqué par l’Etat comme sont évoqués les accidents de la route. La banalisation dédouane totalement le régime et lui assure une couverture contre l’obligation de rendre des comptes au peuple »… (Idem, Sites du Net commentant la lettre ouverte de M. Malti).
Quoi qu’il en soit, et considérant les échos majeurs de l’opinion publique, ces derniers font peu cas de ce terme acerbe, considérant que le qualificatif de « rab Edzair  » a été employé à tort , même s’il est arrivé qu’accidentellement un quelconque haut responsable s’en est affublé orgueilleusement dans un moment d’énervement .Vocifération qui si elle s’avérait fondée même si proférée par mégarde par quiconque , elle porterait d’abord et avant tout un préjudice à celui qui la prononcerait comme ça à la légère, et qui devrait - quel que soit son puissant statut hiérarchique - se garder ,par conséquent, de la récidiver inconsidérément et imprudemment, particulièrement devant des patriotes hautement sensibles. Allons donc Messieurs de la complaisance, on ne badine pas même fortuitement avec l’honneur des Algériennes et Algériens – dont vous n’ignorez pas qu’ils ne sont les esclaves de personne, quel que soit le haut rang dignitaire de celui qui s’affuble sans égards, et même accidentellement, de ce qualificatif blasphématoire de « Rab ». Pareil esprit présomptueux ne reste aux yeux du peuple d’El Dzayer qu’un faible être humain : un semblable voué comme le simple commun des mortels aux imperfections et fautes d’intensités variables, et par conséquent aux jugements de l’Histoire et du divin « Rab el Kawn ». Ce mot de seigneurie ne s’appliquant bien évidemment qu’au Divin, devrait, cela va sans dire, être évité d’être galvaudé par n’importe quel haut responsable qui aurait l’insensée prétention de s’en affubler orgueilleusement. Ce qualificatif déplacé de « rab » pour qui, bien sur, il est nul et non avenu constituant assurément un affront pour l’ensemble du peuple libre d’Algérie et à la mémoire de ses valeureux martyrs libérateurs, une trahison même de leur immortel message de digne combat pour la libération de tous les symboles de l’oppression et l’ assujettissement inhumains.
Cela dit, et à la suite des échos de cette lettre ouverte, il y eut également d’autres commentaires et analyses dans la presse nationale et internationale qui ont retenu l’attention. Et parmi les écrits de rigueur, en rapport direct ou indirect avec les faits surprenants survenus récemment sur toile de fond d’ « effet de Tiguentourine », il y eut notamment l’article publié par Abed Charef dans le Quotidien d’Oran du 22 février écoulé, paru sous le titre évocateur de « La fine équipe du président Bouteflika ».
Et pour cause, ce journaliste paraissant faire preuve de perspicacité comme à son habitude, n’a pas hésité,- au détour de ses appréciations des évènements qui se sont précipités ces derniers temps, - à voir dans le vaisseau Algérie qui prend l’eau de toutes parts que «  tout indique que l’ère Bouteflika tire à sa fin ». Soulignant en la circonstance, qu’il y a des signes qui ne trompent pas et qu’ « il suffit, pour s’en convaincre, de voir comment les gens tentent de quitter le navire pour se mettre à l’abri, comment le pouvoir a mis les siens au chaud bien avant la tempête ». L’analyste ajoutant plus loin, qu’ «  A l’inverse de MM. Benachenou, Khelil et Bedjaoui, qui constituaient la fine équipe de Bouteflika, d’autres personnages importants du système mis en place par le chef de l’Etat, qu’on croyait en disgrâce, semblent plutôt s’en tirer à bon compte », précisant, « comme si une main bienfaitrice avait décidé de les mettre à l’abri avant la tempête », et de les nommer « il s’agit, entre autres, de MM. Ahmed Ouyahia et Abdelaziz Belkhadem, qui ont accompagné le chef de l’Etat comme premiers ministres durant près de deux mandats ».
Pour Abed Charef , au vu des derniers scandales, « l’éjection de M. Ouyahia du RND semble prendre une signification totalement différente », estimant que « tout laisse penser en effet qu’il a été exfiltré, pour le sortir d’une situation délicate, et lui éviter ainsi de se retrouver en première ligne au moment où l’entourage de M. Bouteflika serait trainé dans la boue ». Le journaliste ajoutant, que par ailleurs avec l’affaire Bedjaoui- Khellil, il y a quelque chose qui s’est brisé, « pas seulement à cause des montants en cause, même s’il reste à évaluer les surcoûts payés par l’Algérie dans tous les contrats qui ont donné lieu à des commissions », mais du fait que « cette nouvelle affaire concerne un homme qui a été ministre de l’Energie, et un autre qui a occupé les ministères de la justice et des affaires étrangères ». Le journaliste clôturant son libre propos par cette allégorie, «  Quand l’homme chargé de juger les voleurs se met lui-même à voler, et quand un pays choisit un loup pour garder ses troupeaux de moutons, il n’y a plus rien à faire. C’est comme si on allait à la guerre avec un chef des armées qui travaille pour l’ennemi ». (Cf. voir Le Quotidien d’Oran du 22/02/2013).

Parmi les réactions d’internautes, il y a, entre autres, cet avis qui considère que c’est tout le pouvoir, dans l’ensemble de ses composantes et ramification qui se trouve actuellement fortement discrédité, Bouteflika, Ouyahia, Belkhadem, le DRS, les ministres, les walis, les partis, pratiquement tous sans distinction. Comme quoi le naufrage est général, répercute-t-on, d’aucuns alléguant que cette fois-ci, ça va être le grand ménage qui va emporter tout le monde, soulignant que cette fatalité résulte, je cite, d’ « un système mal structuré et, intrinsèquement instable (qui) ne peut continuer à « fonctionner » sans un minimum de gouvernance », pour annoncer au finish « l’état final d’un tel système n’est autre que la destruction », le commentateur indiquant qu’il ne fait là que « résumer ici une théorie mathématique qui s’applique à tout système dynamique ». (Cf. sur site Net : avis commentant l’article d’Abed Charef ci-dessus indiqué).
Pour ce qui est de la vox populi, ce qui revient le plus souvent c’est bien évidemment l’indignation des gens devant l’ampleur que prend le phénomène de la corruption en Algérie, touchant à présent des secteurs institutionnels stratégiques mais ce qui est franchement scandalisant c’est l’habitus consacré du règne de l’impunité chez nous ! Ce qui n’est pas sans encourager toutes les magouilles et basses besognes de certains prédateurs courtisant les hautes sphères du pouvoir, en accointance principalement avec les éléments irresponsables ( « hacha li ma yest’helch» qui se rendent coupables de crimes contre le patrimoine économique du pays, entravant du coup le développement du pays, salissant son image à l’extérieur et portant un sacré coup au sain devenir des générations montantes qui leur demanderaient tôt ou tard des comptes. Vivement le changement à tous les niveaux des sphères du pouvoir, l’heure étant aux grandes mutations et bouleversements mondiaux des managements productifs rationnels et des partenariats de gouvernances anti- corruption pour le triomphe des voies de gestion démocratiques pluralistes, uniques recours libérateurs des poids des archaïsmes despotiques du passé et malheur aux retardataires dans une ère postmoderne qui ne tolèrerait aucun faux-fuyant.
Mohamed Ghriss
(Auteur –journaliste indépendant)

03/04/2013
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Contribution de M'hamed Abaci, directeur financier au Soir d'Algérie

Contribution : ENTREPRISES PUBLIQUES ÉCONOMIQUES (EPE)
Le grand corps malade de l’économie algérienne

Par M’hamed Abaci, directeur financier, membre de l’Union des comptables algériens
L’incapacité des entreprises publiques (EPE) à apporter leur contribution au développement économique du pays et ce, malgré les milliards engagés à travers les différentes mesures de restructuration organique et d’assainissements financiers, alors que ces dernières ont de grandes capacités installées qui constituent le fleuron de l’industrie algérienne et d’une valeur mondiale appréciable à faire valoir dans la croissance et la création d’activités économiques, ce qui pouvait être, donc, un bon levier de croissance plus pour l’économie nationale.
Cela amène inévitablement à s’inquiéter et à s’interroger sur se grand corps malade de l’économie nationale dont son traitement demeure lié au soutien financier public et par ailleurs est en train de peser sur les attentes de la société. C’est tout l’enjeu de cet important soutien financier de l’Etat devant se traduire nécessairement par une croissance, la création d’emplois, l’amélioration du pouvoir d’achat et du progrès en général. Ceci dit, est une question d’importance majeure dans la politique économique et sociale du pays, effectivement, le développement ne tient pas au seul facteur argent. Et nous devons nous poser la grande question : comment peut-on mener une bonne politique économique et budgétaire sans avoir à la base une fiscalité ordinaire en puissance et des entreprises en technologie, performantes et compétitives à l’international ? Car leur rigueur et leur prise en charge en dépendent de l’avenir de l’économie algérienne. En effet, face aux évolutions mondiales notamment l’accélération de la mondialisation et la globalisation, il est devenu aujourd’hui urgent pour la pérennité du secteur public économique de la nécessaire adaptation pour une nouvelle ère de réformes de l’entreprise et de l’administration économique afin que notre pays peut s’insérer économiquement et socialement, car l’économie s’est globalisée dans ce contexte avec plus de rapports de forces, de systèmes démocratiques et économiques. Ainsi, rompre avec la pratique rentière qui continue à prédominer les mentalités des dirigeants économiques et la gestion des entreprises publiques économiques (EPE). D’où aujourd’hui la nécessité d’une remise en question de notre modèle de gestion et de gouvernance ayant atteint ses limites. Cette situation doit être corrigée impérativement car les investisseurs étrangers (IDE) exigent qu’il y ait une cohérence et une harmonie avant de venir en Algérie investir ou passer des contrats de partenariats au moment où le monde actuellement évolue sans cesse tout comme les technologies et le savoir-faire. Pour ainsi dire, l’importance et l’enjeu d’une meilleure autonomie de gestion, de meilleures méthodes de gestion et de gouvernance, d’un cadre juridique et réglementaire adéquat pour projeter l’entreprise algérienne dans une autre vision qui est celle des relations internationales notamment, il faut faire évoluer cette dernière vers plus d’ouverture afin d’attirer plus d’investisseurs étrangers (IDE) et par conséquent d’augmenter et développer nos activités industrielles, commerciales et financières est le point fort pour le développement économique du pays. C’est l’une de nos premières préoccupations pour préparer l’après-pétrole (rente) et pour pouvoir mieux gérer et mieux s’armer à la veille des nouvelles exigences nous liant à l’OMC, l’UE et la Zale. Dès lors, parler du secteur public économique en Algérie revient effectivement à l’aborder dans cette nouvelle projection du monde de l’économie et de la finance. Décidément, s’inscrire à cette ouverture n’est point un choix, mais une exigence de la mondialisation et par voie de conséquence bénéficier du transfert technologique, acquérir le savoir-faire et bien sûr faciliter à notre pays son adhésion à l’OMC, car la nouvelle économie ne profite pas aux pays rentiers, mais aux pays du savoir et du savoir-faire technologique. Pour rappel, les entreprises publiques économiques remontent aux années 1965/1984 dans le cadre d’un plan d’industrialisation initié par l’Etat et établi sur quatre périodes planifiées 1965/1967, 1970/1973, 1974/1977, et 1980/1984 aujourd’hui, sont des sociétés par actions (SPA) suivant la loi 88- 01dont l’Etat est le seul actionnaire et garant du capital social. Mais à vrai dire, nos EPE, dans une large majorité, n’ont jamais été gérées et gouvernées comme de vraies sociétés commerciales en conformité du droit privé et des fondamentaux de l’économie. Voire restant éloignées du système universel d’une économie de marché et par conséquent financées quasiment sur concours définitifs (dettes publiques). La problématique du secteur public économique demeure donc un sujet bien difficile, complexe et appelle aujourd’hui à l’urgence et nécessité d’organiser des grands débats pour de nouvelles idées qui développent l’offre, les capacités installées et les ressources humaines pour faire des mesures de l’assainissement financier engagées au profit des EPE ces dernier mois, un enjeu économique et fixant comme objectif : un référentiel économique et un projet de gouvernance nationale plus conforme au concept de l’économie de marché, ceci afin de s’inscrire au mieux dans une économie viable, ouverte, attractive, performante et compétitive. Ainsi, c’est libérer l’EPE dans la nouvelle économie au profit de l’économie dont notamment le financement et le développement ont pour source les mécanismes des marchés à savoir : la Bourse, la banque et le partenariat. L’Etat ne peut, dès lors, s’accommoder plus longtemps d’une politique de financement du secteur public économique, car nous considérons anormal de financer continuellement en concours définitifs sur les fonds publics une entreprise régie par le droit privé. Ceci pour dire encore une fois que c’est là que doit intervenir la réforme de l’entreprise et par voie de conséquence rééquilibrer les comptes du budget de la nation. En effet, la crise financière que traverse les pays de l’Union européenne offre à l’heure actuelle des opportunités d’affaires en mettant en œuvre des plans business dont notamment des entreprises algériennes peuvent lancer des offres publiques d’achats (OPA), et ce, afin de créer et développer des activités économiques et commerciales pour s’inscrire dans le monde de l’économie au profit de l’économie nationale en matière de rachats ou de délocalisations d’entreprises, de partenariats, de prise de participation : titres ou actions de capital. Ainsi, donner un rôle économique plus actif dans l’exercice des règles et mécanismes de l’économie de marché. De là, les dirigeants des EPE doivent exercer leur métier de chef d’entreprise ou d’entrepreneur, plus attachés à l’esprit d’entreprise et à la culture économique. Dans cet esprit de culture économique, nos EPE doivent souscrire annuellement au versement d’une contribution comme participation aux fonds de régulation du Trésor. En d’autres termes, le versement de dividendes qui revient à l’actionnaire unique (Etat) représentant un droit sur la rémunération des actions détenues sur le capital des EPE ou du moins, elles se placent sur le marché obligataire du Trésor. C’est cela que nous appelons faire preuve d’une bonne gouvernance politico-économique et d’un patriotisme économique dont le rôle des conseils d’administrations est déterminant voire capital pour donner un sens réel au statut des EPE qui relève aujourd’hui du droit privé, par qui on ne peut remettre en cause les règles, les mécanismes et les fondamentaux de l’économie de marché. La raison est d’abord liée au fait que nos EPE ont développé une culture beylicale notamment, très peu d’EPE mobilisent leurs ressources internes ou cherchent à se développer par une stratégie de croissance externe en amont : le marché. Mais cette manière de penser aux restructurations ou plans de redressements qu’en termes d’assainissements financiers sur les fonds publics est tributaire du choix des hommes appelés à être PDG ou gestionnaires sans être des managers effectivement, les vrais sont ceux qui prennent au sens du professionnalisme et la notion de responsabilités les risques et les initiatives économiques dans le processus de gestion et de développement. A dire vrai, ne peuvent être les cerveaux ou les artisans du progrès, du développement économique et de toute réussite de réformes ou restructurations. A quand donc, ce profil d’hommes à valeur grand H pouvant constituer l’élite de l’avenir de l’économie algérienne ? En effet, quel que soit l’importance du montant de l’assainissement financier, voire la taille d’un investissement, ne remplacera jamais le travail intellectuel ou le capital humain, un atout sûr mais demeure totalement ignoré dans les ressources de nos entreprises, alors qu’il constitue l’enjeu stratégique national du progrès et du développement. Il est important de faire un point sur l’état critique des lieux dont l’objectif est d’approfondir l’analyse et la réflexion sur les voies et moyens pour assurer une meilleure mise en œuvre de l’assainissement financier pour stopper l’hémorragie des finances publiques et croissance plus, car les EPE fonctionnent toujours sur de vielles idées notamment avec l’idée du tout Etat (beylek) et des pratiques du dirigisme qui ont fini par démobiliser les bonnes volontés et favoriser l’émergence de la passivité, le carriérisme et les rapports d’intérêts personnels. En effet, l’EPE ne peut pas être gérée avec l’esprit et la forme qui président à la gestion d’une administration ou encore à caractère de services publics. Sinon, on ne fait qu’augmenter l’ampleur de notre crise économique et aggraver la facture des assainissements financiers (dette publique). Effectivement, ce modèle de gestion mis dans les EPE reste en deçà des ressources financières mobilisées et très coûteux pour la collectivité nationale. Il est considéré dans ce contexte que les EPE créées au cours de ces quatre dernières décennies semblent en effet avoir été perçues dans le seul objectif de fournir un service public notamment répondre à la satisfaction des besoins sociaux et des commandes des collectivités locales. C’est bien pourquoi nos EPE sont résolument dépourvues aujourd’hui, d’économie politique, de stratégies de marchés et de capitaux. D’où la politique économique du pays reste centrée sur le rôle important du système financier de l’Etat qui tire en grande partie sa puissance de la macro-économie, alors que les défis économiques et financiers doivent être centrés au niveau de la microéconomie. Cet important programme d’assainissement financier engagé par l’Etat apparaît d’une réelle volonté d’aide à la relance de l’économie et sauver les emplois ainsi comme un fait à la fois marquant et important de la politique économique du pays et rien ne peut justifier cet immobilisme économique pour nos EPE qui n’ont pas d’autre choix que d’œuvrer pour opérer un changement profond aux plans fonctionnel et opérationnel dont notamment elles doivent se remettre en question pour permettre d’avancer vers l’avenir avec un bon esprit d’entreprise. Et cela devrait être une occasion de procéder à une première évaluation, car aujourd’hui une entreprise ne vaut que par ses performances économiques et aussi et surtout par sa contribution aux technologies, la création d’emplois, l’exportation et enfin l’investissement, qui nous permet en fait d’être au diapason de l’économie mondiale et de ce qui se fait de par le monde. En effet, il y a en premier lieu leur difficile gestion et leurs multiples faiblesses d’un dynamisme économique et d’une incapacité de management, dont notamment les EPE n’arrivent toujours pas à rentabiliser et développer leurs capacités installées qui sont les plus importantes de l’économie nationale et qui demeurent exploitées à moins de 55% et comme elles peuvent contribuer jusqu’ à 15% du PIB, causant ainsi d’importants manques à gagner à l’économie nationale au niveau de créations d’emplois, de production, de rentabilité financière. Et enfin, d’une force de travail peu qualifiée, faible maîtrise de la maintenance préventive que curative et d’un faible taux d’intégration qui stagne entre 20% et 25%. En second lieu, leur fort potentiel industriel composé d’importants actifs productifs d’une valeur technologique appréciable, mais nécessitant des investissements de valorisation. Auxquels, il faut ajouter leur importante place dans de nombreux secteurs stratégiques notamment l’agro-alimentaire, l’électronique, la mécanique, le ciment, le plastique, la pétrochimie et l’énergie, qui pèsent de tout leur poids pour sortir de l’immobilisme économique et développer des opportunités d’affaires économiques et financières pour la reconstruction de notre économie de production. A cela il faut ajouter l’existence d’un marché potentiel, porteur et favorable pour nos EPE dont notamment bénéficient de marchés publics importants de gré à gré, de marges préférentielles, de subventions. Et disposant aussi d’un réseau de distribution présent sur l’ensemble du territoire national, d’un savoir-faire de plus de quarante ans (40) à pouvoir faire beaucoup de choses pour améliorer et développer la croissance, et par conséquent assurer leur indépendance financière vis-à-vis de l’Etat et des banques. C’est ainsi un secteur industriel et commercial stratégique pour générer des emplois et des richesses à l’heure où le chômage bat son plein sur l’avenir des jeunes. En troisième lieu, leur régression morale à savoir l’apparition de plusieurs facteurs négatifs comme la notion de responsabilités qui a disparu du langage de gestion des EPE, l’absentéisme, le faible rendement dans le travail, le départ massif de cadres expérimentés et enfin d’une gestion par la recherche de satisfactions personnelles constantes, notamment où il est difficile de mobiliser les travailleurs et cadres pour la réalisation des objectifs physiques et financiers ou encore d’imposer des sacrifices nécessaires. En quatrième lieu, le soutien financier apporté par l’Etat après plusieurs mesures d’assainissement financiers aux entreprises publiques économiques n’a jamais été un facteur structurant ou révolutionnaire dans le développement économique, mais est en réalité motivé à chaque fois par l’équilibre des comptes financiers, la solvabilité bancaire et guidé par l’enjeu de sauver les emplois et d’éviter des liquidations anticipées. C’est une démarche qui n’incite pas à notre sens à l’effort en conformité avec l’esprit d’entreprise notamment se rapportant à un mode de fonctionnement d’une économie administrée appliquée toujours dans une économie de marché enfonçant davantage nos EPE dans une gestion statique plutôt que dynamique, notamment plus d’actions et d’efficacité dans l’économie nationale. En cinquième lieu, nos EPE ne font pas preuve d’un nouveau modèle d’entreprise pour innover et investir dont notamment le potentiel national de croissance ne cesse de subir les contrecoups d’une gestion beylicale et de l’absence d’une gouvernance économique intelligente et plus compétente. Et d’une façon générale sans base sociale, sans idées de progrès et enfin l’EPE traditionnellement reste attachée à une culture étatisée et créant davantage de situations difficiles à l’Etat en tant qu’actionnaire unique dans la mesure où cette situation des EPE a particulièrement affecté le climat social (conflits sociaux, grèves…), les équilibres budgétaires qui ne cessent d’alimenter les craintes de nos experts économistes et financiers, l’économie ne fonctionne pas suffisamment dans l’organisation des EPE longtemps restées à la traîne. Vingt-trois ans (23) après leur passage à l’autonomie en 1988, la situation des EPE ne cesse de se dégrader d’année en année. Notre économie, comme tout le monde sait, se tient relativement grâce aux revenus des hydrocarbures, qui représentent 98% environ à eux seuls, mais ne règlent rien de fondamental sachant que l’importance économique d’un pays se crée et se développe au niveau de l’entreprise qui est le fondement de la transformation et le développement de nos ressources. Autrement dit, selon le vieil adage populaire, l’argent ne fait pas le bonheur, même s’il contribue, ou encore l’argent, le nerf de la guerre. Seules les ressources humaines font les forces motrices de la politique économique du pays. En effet, cet énième assainissement financier est déjà révélateur et est le fruit amer d’une politique financière du secteur public économique qui s’avère notamment inefficace et sans pour autant avoir généré une transformation en termes de développement économique et d’innovation. Sinon les précédents assainissements financiers auraient dû être et depuis longtemps la clé de la réussite. A la lumière de ce qui précède, nos EPE ont montré leur fragilité, voire perdu l’esprit d’entreprise. Un changement s’impose à tous les niveaux face à l’évolution rapide caractérisant la vie économique et sociale, dans l’unique perspective de se doter d’une économie politique des EPE claire, définie et capable de nous intégrer dans l’économie mondiale à l’exemple des pays comme la Chine, la France, l’Italie ayant un secteur public économique performant, efficace, ouvert et fortement intégré dans l’économie de marché et de capitaux. Ce constat anachronique assez simple signifie un manque d’anticipation dans la gouvernance et la gestion de nos EPE d’une économie qui demeure peu capitalisée en valeurs boursières, technologiques, ressources humaines et peu rentable, servira comme un indicateur de dysfonctionnement organique dont notamment les mesures d’assainissement financier en question ne sont pas en parfaite harmonie avec les réalités managériales sur le terrain et comme étant des solutions économiques. D’où la nécessité vitale d’une réforme profonde de l’économie des EPE devant reposer sur les axes fondamentaux qui sont les nouvelles formes d’entrepreneuriat, les valeurs humaines, la mondialisation, la liberté de l’initiative économique, la transparence et le droit économique pour faire de l’entreprise algérienne un vecteur du développent économique de l’Algérie notamment, valorisation et développement des ressources du pays, évitant ainsi toutes les procédures et réglementations bureaucratiques qui limitent l’efficacité et l’efficience économique, le professionnalisme ou qui paralysent l’exercice des règles et mécanismes de l’économie de marché, voire incompatibles avec les sciences économiques et les évolutions mondiales. C’est ainsi restaurer la confiance et le bon pouvoir économique comme éléments déterminants pour susciter un grand intérêt pour les investisseurs et tout particulièrement développer une fonction stratégique entre la croissance interne et externe où émergeront des perspectives ouvertes pour de grands projets d’entreprises d’intérêts communs pour développer une intégration économique interne et des économies d’échelles de croissance, qu’il faut absolument cerner dans ce nouveau contexte de l’ouverture économique du pays. C’est là un véritable creuset canalisant la croissance, l’emploi et le développement économique qui doit retenir plus d’attention les pouvoirs publics pour accroître le nombre et la taille de nos entreprises et non pour accroître la domination d’une économie de rente. C’est la voie la plus indiquée aujourd’hui pour créer un environnement propice à la pleine participation des EPE disposant d’un atout industriel restructurant des secteurs agricole et hydraulique incontournable pour le développement économique durable. Et ne peuvent continuer à cet effet à demeurer l’otage d’une économie administrée synonyme de centralisation et de bureaucratie qui influent d’une manière négative sur l’économie de l’entreprise. Cela dit, l’EPE doit avoir son projet économique pour s’imposer au lieu de continuer à subir au moment où l’économie de l’Algérie se retrouve dépendante de l’extérieur et a une demande plus forte que l’offre. L’Algérie intéresse aujourd’hui l’économie mondiale au regard de ses plans énormes de relance, de ses potentialités et de sa position géostratégique et géo-finance. Doivent se créer à cet effet toutes les conditions nécessaires pour mieux intégrer les EPE dans cette nouvelle donne. Parmi les plus importantes, il y a d’une part casser les mentalités beylicales et placer ces dernières au cœur des marchés pour faire avancer et réussir nos réformes économiques qui sont le véritable sujet de crise dans les nouveaux espaces de l’économie mondiale car nous avons un modèle social et économique qui nous revient très cher et peut être fatal en cas de baisse des prix du pétrole. D’autre part, il y a une mesure fondamentale que devraient prendre en considération les pouvoirs publics, à savoir la valeur humaine contrairement aux autres aspects matériels et financiers. Et ce, par la mise en place d’une bourse des cadres ou des compétences de haut niveau qui consiste à mettre en œuvre un marché des compétences au service de l’économie nationale pour se doter d’une expertise interne pour une gouvernance économique plus compétente et d’un niveau d’excellence qui incarne les valeurs afin de professionnaliser et revaloriser tous les métiers de l’entreprise et promouvoir un réel projet d’entreprise qui nous projette dans l’étape de l’après-pétrole. C’est dire que cette énième restructuration organique et financière initiée pour les EPE ne peut être l’œuvre de fonctionnaires ou de responsables n’ayant aucune compétence technique et managériale. Cela dit, c’est la valeur homme qui fait l’entreprise, plutôt la loi de l’argent ou de l’importance des investissements. Alors, il faut le dire en toute honnêteté intellectuelle et professionnelle, qu’on cesse de placer les amis et les proches ou sur des bases régionalistes. Effectivement, la qualité des ressources humaines doit être désormais au cœur de tous les enjeux de l’économie nationale. C’est dire que la ressource humaine devient plus importante que la propriété ou le capital social de l’entreprise. Il va sans dire que nous avons besoin davantage de stratèges, de vision, et de forte personnalité, un meilleur recrutement de cadres compétents, honnêtes et intègres. En clair, la question de l’homme vient avant l’argent, la machine avant toute restructuration, voire tout financement ou subvention et, enfin, il n’y aura pas de développement sans la réhabilitation du savoir et du savoir-faire. En effet, le plus difficile n’est pas de disposer de l’argent qu’il faut pour assainir le passif et rendre nos EPE solvables ou bancables, mais plutôt trouver les bonnes solutions et réunir toutes les conditions pouvant renforcer et développer leur capacité de management pour, notamment, développer en bon pouvoir économique l’esprit d’entreprise, les valeurs du travail et humaines qui font sans doute le génie de l’économie algérienne. Il faut donc revoir en profondeur cette politique de financement du secteur public qui demeure plus proche de l’idéologie socialiste car l’entreprise c’est le marché, et le marché c’est l’entreprise. C’est là le souci de la chose d’intérêt public et l’approche de l’idée du patriotisme économique ou du sujet économique tout court qui revient aux pouvoirs publics de mettre l’entreprise au cœur du monde de l’économie. Voilà un vaste sujet de l’heure qui revêt une importance nationale qui doit permettre d’ouvrir une réflexion et un débat politico-économique, car il tient à un constat douloureux et préjudiciable dans la mesure où actuellement nous sommes obligés d’importer presque tout, grâce aux recettes des hydraucarbures. Alors que l’Etat a mobilisé plusieurs milliards de dinars sous forme de restructurations et d’assainissements financiers, voire même les salaires ont été subventionnés pour développer et maintenir nos EPE en activité ou leur éviter le dépôt de bilan. Il apparaît évident que ce débat doit permettre d’instaurer le dialogue sur de nouvelles idées avec les entreprises et de mieux appréhender l’événement économique dans cet énième assainissement financier au profit des EPE dont il faut souligner au passage qu’il ne s’agit pas d’une nouveauté d’ingénierie financière, mais d’un choix politique du passé toujours présent dans la politique économique du pays, au risque d’aggraver les déficits budgétaires et par conséquent l’inflation, pénalisant les entreprises en matière de coût d’exploitation et des ménages dans leur pouvoir d’achat. D’où l’importance d’agir afin d’éviter d’une part de revenir à un autre programme d’assainissement financier, notamment une équipe dirigeante qui réalise deux fois consécutives un déficit comptable ou du moins n’atteint pas les objectifs économiques stratégiques doit impérativement déposer sa démission. D’autre part, à l’heure actuelle, l’économie d’entreprise est le défi majeur et incontournable pour l’après-pétrole. Grâce à ce choix politique qui s’avère d’une nécessité socioéconomique compte tenu de la crise sociale actuelle, nos EPE ont retrouvé donc leur bonne santé financière qui leur permet de renforcer leurs fonds propres, d’assurer dans de meilleures conditions les équilibres budgétaires et de fonctionner d’une manière optimale pour atteindre le niveau de fonctionnement et de gestion de l’actif de production ou de réalisation. En effet, il est prévu au titre des mesures de l’assainissement financier au profit des EPE : l’effacement par l’Etat des dettes, d’un apport en fonds frais et d’un plan d’investissement (renouvellement des équipements et moyens matériels). Cependant, cela ne semble pas suffire car ces mesures peuvent ne pas aboutir en termes de perspectives d’évolution en raison de mentalités de l’Etat dans l’Etat acquises dans la gestion des EPE notamment elles sont beaucoup plus perçues d’un point de vue de trésorerie qu’économiques pour en tirer profit dans une vision d’économie de marché ou du moins dans quelles perspectives économiques. C’est pourquoi les EPE doivent être réceptives aux objectifs de la politique économique du pays et ne peuvent ainsi se dispenser de l’obligation de mettre en place une démarche de transparence et de communication vis-à-vis de l’actionnaire unique (Etat), l’environnement immédiat et du grand public en général sur la situation générale et les perspectives économiques attendues. De même la publication des comptes sociaux (bilan, comptes de résultats et l’annexe). Mais il est clair que l’Etat doit accorder en priorité tout ce qui concerne et intéresse la microéconomique pour que nos entreprises puissent émerger et se développer au profit de la croissance et de l’emploi car restructurer et assainir, c’est développer, moderniser et, enfin, rendre plus efficace et plus performant. Dans cet esprit, nos EPE n’ont pas été suffisamment bien cernées dans leur statut de doit privé en tant que bon pouvoir économique, pouvant conforter et appuyer leur management par une meilleure perception du risque de gestion en matière de pénal quand il s’agit de gérer les capitaux publics dans l’économie de marché. Alors, l’économie consiste à prendre des risques dans la gestion, mais bien entendu au sens du professionnalisme les bonnes règles de la commercialité et l’intérêt du développement économique de l’entreprise qui se fondent notamment sur la négociation, le contrat et le partenariat pour l’optimisation de profits, sécurité juridique des investisseurs et des actionnaires. Ce sera la voie la plus rassurante pour notre pays de mieux s’insérer dans la mondialisation et par voie de conséquence de bénéficier des investissements directs (IDE), du transfert technologique et du savoir-faire d’une part, et outiller juridiquement les dirigeants d’entreprises pour se renforcer davantage dans cette voie pour plus d’initiatives économiques d’autre part. La législation économique actuelle s’avère à notre avis proche d’une idiologie socialiste et par ailleurs surchargée notamment tantôt de droit public, tantôt de droit privé constituant un frein pour les cadres dirigeants pour se donner un rôle économique basé sur la liberté de l’initiative économique plus protégé et renforcé sachant que plus l’économie progresse efficacement, plus notre pays se développe rapidement dans un bon esprit d’entreprise, la nécessité d’un cadrage juridique plus flexible et clairement établi s’impose entre l’abus de biens sociaux et de dilapidation des biens publics pour plus d’action et d’efficacité économique en sachant que l’EPE jouissant suivant la loi 88-01 de la configuration juridique de société morale et de l’autonomie financière. Sa composante, son fonctionnement, ses attributions et son contrôle sont fixés dans ses statuts relevant du droit privé dont ses capitaux sont marchands, ce qui suppose donc un cadre juridique d’harmonisation pratique qui vise à développer l’économie selon les lois du marché, garantir la propriété et préserver la pérennité de l’entreprise. Ainsi, on doit s’adapter à la jurisprudence et aux nouvelles normes comptables internationales IAS/IFRS intervenues dans le cadre de la réforme comptable promulguée par loi 07-11 du 25/11/2007 qui expose le principe de la primauté de l’économie sur la nature juridique, politique, voire fiscale dont notamment quand l’économie d’entreprise va, tout va comme aussi il est important de rappeler à ce propos que l’Algérie est engagée dans un processus d’ouverture et de mise en place d’un marché de libre-échange où se fondent l’autonomie de l’entreprise et la liberté d’initiative économique. C’est bien pourquoi l’économie algérienne ne pourra pas fonctionner efficacement sans cette harmonisation de la législation économique adaptée aux lois de marché et à la réalité internationale. Effectivement l’économie administrée (droit public) et l’économie de marché (droit privé) sont deux notions incompatibles. En d’autres termes, deux lignes parallèles qui ne se rencontrent jamais. C’est ainsi le grand objectif politico-économique de l’heure en tenant compte de la complémentarité de toutes les variantes nationales et internationales, l’après-pétrole oblige. C’est ainsi l’importance et la place de l’entreprise algérienne. Cet objectif remet en question pour une nouvelle réforme impliquant un modèle et un regard nouveau. En effet, dans ce contexte de la nouvelle économie, ce ne sont pas les coups de milliards, de circulaires, de notes et d’instructions, mais bien dans les actions, les initiatives et les réflexions. C’est ce qui manque le plus aujourd’hui pour redresser l’économie du pays au diapason de l’évolution rapide de l’économie mondiale. Restent alors les grandes questions qui méritent d’être posées sur le rôle et la place de l’EPE pour une nouvelle gouvernance du secteur public économique dans l’économie algérienne, à savoir : nos EPE ont-elles les moyens de leur stratégie pour réussir cet important programme d’assainissement financier ? Y a-t-il une nouvelle stratégie de l’économie d’entreprise face aux évolutions mondiales ? Y a-t-il une économie de marché qui fonctionne dans nos EPE et qu’en est-il aujourd’hui à l’heure de ces grands rendez-vous de la globalisation de l’économie ? Nos entreprises présentent-elles un nouveau visage et affichent-elles des ambitions et des perspectives dans la nouvelle économie à l’heure de cet important programme national d’assainissement financier ? Avons-nous une élite dirigeante dans le fonctionnement des structures de l’économie nationale et de l’entreprise ? Dans l’esprit de beaucoup, l’économie c’est l’Etat. Quel est alors précisément le rôle de l’entreprise en Algérie ? Enfin, quel avenir pour l’entreprise publique dans le nouveau paysage politico-économique de la mondialisation ? En résumé donc, ce sont là les enjeux et les défis d’un nouvel ordre économique et financier de la vision future de l’EPE en Algérie pour la porter à un niveau d’excellence qu’il faudrait y travailler et mettre en place pour lui assurer son rôle dans l’économie de marché et l’avenir d’une manière générale pouvant, espérons-le, contribuer efficacement au développement économique pour que notre pays dispose de suffisamment de richesses, de technologies et d’emplois. En effet, l’économie nationale ne peut progresser et se développer sans l’entreprise notamment, elle est partie prenante dans la politique économique et porteuse de projets de croissance et de stabilité face à l’évolution sociale. Seuls vecteurs garants du progrès et du développement d’une nation. Mais il n’y a pas d’économie pérenne sans un Etat de droit et de démocratie économique et d’une législation stable et profitable selon les règles et les mécanismes de l’économie universelle dont notamment l’objet social et le statut des EPE dépendent aujourd’hui. 
M. A.

 

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04/01/2012
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Aricle paru sur le" courrier d'Algérie"

 

Où se trouvent ces associations ? Ben ! Sur le papier, quoi ?

 

«Budgetivores», sans incidence réelle sur la société, opportunistes et indifférents aux événements. Ce sont peut-être là, les quatre qualificatifs qui collent le mieux aux associations créées en Algérie depuis 1991. Des rapports confidentiels ont été établis il y a quelques mois, par les services spécialisés du ministère de l'Intérieur laissent interdit. Les subventions qui leur ont été consenties restent sans commune mesure avec leur poids insignifiants, leur incidence nulle et les polémiques «négatives» qu'elles ont soulevé.

En 2000, une enquête menée par le commandement de la gendarmerie avait abouti à une « consommation directe » de 80 000 milliards de dinars, alloués par l'État aux milliers d'associations pour «rééquilibrer» la société et faire en sorte qu'il y ait une tendance civile démocratique et active, qui contrebalancerait l'islamisme radical qui menaçait d'avaler le pays entier. Depuis lors, les subventions ont été plus importantes, et en l'absence d'une enquête aussi fiable que celle de 2000, on estime le coût du mouvement associatif depuis 1991 à ce jour à près de 200 milliards de dinars. Mais toutes les associations n'ont pas été aussi voraces : certaines associations n'ont jamais eu d'aide notable, hormis une petite assistance de la part de la commune, d'autres, à la faveur des relations personnelles et privilégiées de leur chef, ont mangé à satiété, tout le temps, et de tout. Pour l'État, l'objectif n'a pas changé : les associations professionnelles, caritatives, de corporation, sportives, culturelles, de prise en charge des malades, etc. sont les garantes d'une vie «para-politique» active, démocratique, vivante et alternative aux blocages politiques chroniques que connaît la société. Mais, en fait, tout cela s'avère sans effet. Alors que le processus de changements politiques en cours exige une plus grande intégration du mouvement associatif dans la vie de la société, d'aucuns insistent sur sa déficience et son apathie, sans commune mesure avec les objectifs qui lui avaient été assignés au début des années 90. C'est à la fin des années 1990 que la société civile a commencé à «bouger» avec l'ouverture culturelle, notamment l'arrivée des chaînes de télévisions, avec les accords signés entre l'Algérie et les pays étrangers dans le cadre de la libéralisation du marché. Selon le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, elles seraient au nombre de 85 000. Malheureusement, peu d'entre elles accomplissent véritablement leur travail. En fait, en Algérie, le mouvement associatif est désorganisé et manque de formation. La loi stipule que les associations sont apolitiques. La société civile et les partis politiques sont juridiquement séparés. Pourtant, ce n'est pas le cas. Des associations gravitent autour de certains partis politiques, et deviennent plus actives lors d'échéances électorales. Passé ce délai, elles redeviennent amorphes, et se recentrent sur leurs propres intérêts. DES ASSOCIATIONS AU SERVICE DE PUISSANCES ÉTRANGÈRES Face aux milliards pris dans les caisses de l'État, les facilités auprès de la commune, les locaux à charge des autorités, les avantages sociaux et facilités d'accès à diverses acquisitions, ainsi que l'approvisionnement en logistique technique, le mouvement associatif est resté vain, futile, équivoque, parfois même nuisible et dangereux. Des associations, qui s'étaient approvisionnées auprès de pays étrangers ont carrément travaillé contre l'Algérie, en fournissant des informations confidentielles aux pays qui les subventionnaient. Une enquête, qui n'a pas été publiée, et menée par l'Intérieur, démontre que des associations ont carrément oeuvré, délibérément ou non, contre les intérêts de l'Algérie. D'autres ont fourni à des ambassades des informations confidentielles qui relèvent de la sécurité nationale. D'autres encore se sont approvisionnées financièrement chez des puissances étrangères, mettant en péril et leur propre objectif d'association de bienfaisance, et les intérêts de l'Algérie. APPÉTIT VORACE ET INSATIABLE En contrepartie de l'aide de l'État, estimée chaque année à plusieurs centaines de millions de dinars en subventions de toutes sortes, il ne fut constaté chez ces associations aucune influence sur la vie quotidienne. Au contraire, elles se sont distinguées par un effacement coupable, et, pire encore, des scandales à la pelle. En lieu et place des débats utiles à la société, des idées nouvelles et novatrices, le mouvement associatif aura brillé par les querelles intestines, les luttes pour des intérêts personnels et les scissions pour divergences d'intérêt. L'argent des subventions est souvent détourné, les privilèges deviennent vite l'apanage des seuls chefs et la course contre la montre pour ratisser large à son profit le maître mot. Les associations des victimes du terrorisme en sont l'exemple-type : mangeant à toutes les mangeoires - parfois la mangeoire elle-même-, elles ont brillé par le nombre de biens acquis auprès de l'État : argent, terrain immobilier, facilités bancaires et appartements. L'État ne leur refusaient presque rien, parce que ces associations représentaient la société la plus meurtrie dans sa chair, et aussi parce que ces associations étaient chargées de représenter l'Algérie debout face au terrorisme à l'étranger. Mais, les scandales qui ont secoué ces associations -entourloupes, affaires scabreuses, détournements, etc.- ont été à la démesure de l'appétit vorace et la cupidité insatiable de leurs responsables. ECHEC DE L'INTELLIGENTSIA Si dans les pays évolués, les associations sont le fait de personnalités publiques, distinguées ou très cultivées, le mouvement associatif en Algérie n'a jamais été l'oeuvre de l'«intelligentsia ». Il est souvent exagérément social ou exagérément politique et prend sa source à partir d'initiatives engagées par des gens anonymes, entreprenants, sans culture de fond, incités par le besoin de transformation ou attirés par l'attrait d'une responsabilité et l'éventualité d'une rente de «pouvoir», sous le motif de bienfaisance. La dite association de charité fait vite de se transformer en entreprise familiale, tournée vers elle-même, sans la moindre représentation de service public et d'intérêt général. La plupart des associations que nous connaissons sont à caractère social, humanitaire ou politique, mais, en réalité, les malades chroniques, les sports, la nature, la culture, l'environnement, les animaux et les livres sont le dernier de leurs soucis. Leur influence sur la société dans l'élaboration de stratégies et de schémas politiques, sociaux, économiques ou culturels est insignifiante. Dans un résumé succinct, qui synthétise et caricature à la fois les associations en Algérie, on peut les présenter comme un synonyme d'assistance sociale, de charité et de solidarité, mais sitôt enrichies, elles tournent le dos à l'assistance sociale, à la charité et à la solidarité. Le mouvement associatif devait être, au début des années 1990, un palliatif aux blocages politiques, un substitutif à la violence qui menaçait d'engloutir toute la société, et son rôle était à l'origine plus large, et devait oxygéner toutes les décisions politiques et sociales prises. Rien de tout cela n'est aujourd'hui visible, et les résultats de la réflexion de la société civile, dont les associations sont le point culminant, ont fait qu'aujourd'hui l'Algérie sociale se recentre sur les émeutes, les contestations et les revendications. « La société n'avance que sur des cadavres d'idées », disait André Gide à Biskra. Or chez nous, aucun cadavre d'idée n'a été trouvé gisant sur la place d'Alger : toutes les idées surannées, désuètes et avariées sont à ce jour encore recyclées, servies et consommées…

Fayçal Oukaci
 

 

Commentaire par Medd Boudia

 

 

Eh ! Oui ! Mon ami ! C'est une perte sèche pour l'Algérie, mais ne soyons pas tellement outrés par ces arnaques sociétales car il y a beaucoup à voir dans d'autres secteurs et surtout celui de la culture, celui des réceptions, celui des fêtes nationales, etc... C'est la dilapidation pure et simple des deniers non pas de l'Etat mais du peuple que nos dirigeants sont en train de semer à tous vents pour la pérennité du système en place. Je voudrais ajouter autre chose, pour ce qui est des réformes et du CNES qui s'est démené dans certaines régions du pays  en invitant à ses après-midi ou matinées récréatives, tous les Béni-Oui-Oui du système, faisant abstraction du peuple en général. Comment voulez-vous avoir du neuf avec du vieux. Ces messieurs sont en train de dribbler le peuple qui sait pertinemment qu'il est légué aux oubliettes de la politique du système et des tenants locaux du pouvoir en place. Il n'y a qu'à voir les dossiers déposés au niveau de toutes les structures créées pour l'emploi des jeunes et moins jeunes. Elles ne profitent qu'aux riches car il faut payer à l'avance (rachoua) pour pouvoir accéder à tel ou tel crédit. C'est le laisser-aller total de la part des instances ayant le contrôle de la moralité et de l'équilibre social. En matière d'organisation sociétale, et vu les dépenses faramineuses observées au niveau des associations et du ministère de la culture, rien de probant ni d'utile n'a été répertorié si ce n'est des visites de villégiature d'une wilaya à une autre et où vous trouverez toujours les mêmes têtes qui en bénéficient car sous l'égide d'énergumènes qui n'ont aucun lien avec la culture, ni avec la morale qui tend à faire revivre le patrimoine culturel matériel et immatériel de notre pays bien-aimé. En matière de livres, depuis l'avènement de l'année de la culture arabe, 1000 publications ont été accordées au ministère de la cultures pour aider les écrivains démunis à éditer, mais qu'en est-il, c'est une chasse gardée pour ceux du ministère et leurs amis. Je voudrais savoir qui en a bénéficié durant toutes ces années depuiss 2007. Pourquoi n'a-t-on pas créé un quota pour chaque wilaya ? Pourquoi laisse-t-on des scribouillards décider à qui éditer ? Pourquoi n'appelle-t-on pas un collectif d'écrivains au niveau de chaque wilaya pour le partage de ces deniers de l'édition ? N'est-ce pas l'argent du contribuable algérie . Les auteurs de Chlef n'ont-ils pas eux aussi droit à l'édition gratuite pour promouvoir la culture dans leur région ? Un chapelet de questions reste à poser aux responsables de la culture tant au niveau national qu'au niveau local. Pour le commun des mortels, les réformes tant attendues ne reflètent en rien les aspirations du peuple et surtout en matière de retraites et en matière de culture et de promotion de l'être algérien. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


16/12/2011
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Le Soir d'Algérie - "Nourrédine Ait Hamouda répond à la 4ème Internationale

Nourrédine Ait Hamouda répond à la 4ème Internationale



Actualités : Polémique
Nordine Aït Hamouda répond à la 4e Internationale


Avant toute chose, je m’excuse auprès des Algériens auxquels sont imposées ces polémiques au moment où toutes les énergies devraient se développer contre le régime en place. Mais j’estime, en mon âme et conscience, que l’imposture morale et politique est l’une des composantes du système. Il faut donc se battre sur tous les fronts. J'espère, une fois encore, que mon présent article parviendra à la 4e Internationale lambertiste par le même «camarade français» qui l'aura lu, «par accident», sur le site du Soir d'Algérie. Amen et que vive le canal historique. Pour le reste, je ne m'attarderai pas sur les généralités de votre écrit et de celui de vos représentants en Algérie.
Je vous ferai remarquer d'emblée que faire signer votre droit de réponse, qui nie l'appartenance du PT d’Algérie à la 4e Internationale lambertiste, par M. François de Massot démontre l’urgence pour vous à revisiter vos écrits et vos positions. En effet, nier l’appartenance du PT d’Algérie à la 4e Internationale relève d’un canular qui a surpris même les habitués des slogans gauchistes. L'historien Jacques Simon, actuel directeur du Centre de recherche et d'études sur l'Algérie contemporaine (Creac), un des militants de la Commission algérienne de l’OCI (Organisation communiste internationaliste) alors chargée par Pierre Lambert du travail algérien – et qui s’est éloigné de vous depuis – écrit : «Les cellules algériennes, semblables à celles du PCI (Parti communiste internationaliste, section française de la 4e Internationale lambertiste, NDA), se réunissent chaque samedi, avec un ordre du jour et un procès- verbal, un rapport sur la situation politique suivis d'une discussion, un contrôle des tâches (réunions, contacts, interventions), et des objectifs pour la semaine. Chaque dimanche, Aktouf (Jacques Simon, l'auteur du livre NDA) et Bachir (Métiche Saïd, NDA) faisaient le point avec François de Massot, chargé par l'OCI (ex-PCI) de suivre le travail algérien. »(1) Plus loin, il précise : «Après son affiliation au Comité pour la reconstruction de la Quatrième Internationale (CORQI), le CLTA devient à son congrès de l'été 1980, l'Organisation socialiste des travailleurs (OST) puis le Parti des travailleurs, actuellement dirigé par Louisa Hanoune.»(2) On ne peut être plus clair : cet écrit public n’a été contesté ni par vous ni par Madame Hanoune. Cela étant dit, mon propos n'est pas de dénier à la direction du PT d’Algérie le droit d'être affiliée à la 4e Internationale lambertiste. Des partis algériens ou autres se revendiquent de l'appartenance à la 2e Internationale (Internationale socialiste) dans la transparence et personne n'a rien à redire. L’essentiel étant de ne pas avancer masqué devant ses compatriotes. Pour tout le reste, vous n'apportez que des arguments qui alimentent le contenu de mes écrits à propos de votre histoire, de votre fonction et sur le fait que votre relais algérien se réclame frauduleusement de la défense des intérêts des travailleurs.
1- Vous passez sous silence la défense de la marocanité du Sahara revendiquée par Louisa Hanoune et appuyée par la 4e Internationale lambertiste qui écrit dans la Vérité «avant son départ, l’armée espagnole avait tenté de constituer un Etat croupion dans cette région et a cédé son armement au Polisario avec l’implication directe de la sécurité militaire algérienne.»(3)
2- Sur la guerre que la 4e Internationale lambertiste a menée contre le FLN, vous ne faites que confirmer votre soutien au MNA. Je remarque d’ailleurs que dans votre réponse, le «sigle» FLN n'apparaît même pas et que toutes vos références au soutien au mouvement national algérien sont antérieures à 1953, période pendant laquelle votre organisation n’existait pas. Enfin, quand vous en appelez à Ben Bella pour témoigner en votre faveur, lui-même ne sait peut-être pas que vous écriviez à son propos qu'il «exprimait des intérêts étrangers au peuple algérien, les intérêts du gouvernement de Nasser»(5). Si le MNA avait triomphé, il lui aurait été certainement reproché «une haute trahison». Il ne serait pas le seul puisque selon vous les thèses des centralistes caractérisent parfaitement l'opportunisme et la volonté de collaboration de ces «déracinés»(5). Etrange diatribe pour une organisation qui ne s’ingère jamais dans les luttes des peuples ! Il est intéressant de lire à ce sujet des militants lambertistes en rupture de ban avec votre organisation qui écrivent : «L’orientation donnée par Pierre Lambert au travail algérien dès les années 1950, en déléguant les tâches du parti ouvrier trotskyste à construire à un parti petit-bourgeois nationaliste, le MNA de Messali Hadj… au-delà des dénégations et de l’autocritique officielle faite par Lambert dans les années 1960, le PT algérien assure dans les faits la continuité du MNA — mais en bien pire.»(6) Sans commentaire ! 3 Sur la convergence objective avec le Front national, vous ne démentez rien à propos d’Alexandre Hubert. Ni sa proximité avec la famille Le Pen et avec les thèses souverainistes de son parti ni sur le fait qu’il siégeait au même moment au comité central du PT de France. Vous savez que ces deux faits sont publics. Enfin, après tant de contre-vérités et de mensonges par omission, fidèle à la marque de fabrique des organisations d'extrême gauche ou d'extrême droite où les raccourcis populistes sont la règle pour asséner des «vérités» immuables, vous instrumentalisez les dossiers des travailleurs algériens en France, de la colonisation, de l’islamisme, des clandestins algériens et de l’ingérence étrangère dans les affaires des pays du Maghreb pour régler des comptes avec le pouvoir français. En tout cas à lire l'hebdomadaire Informations Ouvrières, organe du PT de France qui vient encore une fois de changer de sigle pour devenir le Parti ouvrier internationaliste (POI), en Algérie tout va bien et le gouvernement a pris les mesures qui vont dans le sens des intérêts de la nation, ce que ne manque pas de répercuter en live et en boucle votre représentante algérienne à la télévision de Bouteflika. Le volume horaire de Louisa Hanoune dans les médias publics vient d’ailleurs d’être multiplié pour contrer les forces qui exigent le changement démocratique ; forces réprimées par les services de sécurité et dénoncées par votre déléguée d’Algérie comme «manipulées par la main de l’étranger». Tout cela devant être traduit par l'augmentation des quotas de vos structures algériennes dans les prochains scrutins. Et vive la révolution prolétarienne ! Dans la foulée, vous voudriez bien transmettre à la direction de votre section algérienne, particulièrement affolée ces derniers temps, ce qui suit:
1- Elle ne répond à aucun moment sur l'accumulation du patrimoine dont madame Hanoune s'est accaparé.
2- Ses tuteurs algériens devraient la briffer plus souvent. Le représentant tunisien à l'université d'été de notre parti n'était pas le Premier ministre, jamais invité, mais un journaliste marginalisé par Ben Ali.
3- Notre parti n'a pas eu de relations avec le RCD tunisien depuis plus de 10 ans mais c'est bien connu, le gauchiste ne débat pas, il invective pour éviter d'avoir à répondre de ses méfaits. Il vous revient maintenant de régler ce problème d'ingratitude puisque Madame Hanoune, en dépit des écrits ci-dessus, continue à vous renier.
Nordine Aït Hamouda, député du RCD, vice-président de l'APN
1- Le comité de liaison des trotskystes algériens, Jacques Simon, Creac- Histoire, avril 2008, page 8.
2- Idem,
3- La Vérité n°30 nouvelle série (n°636)-mai 2002 ; page 15
4- Conférence internationale sur la révolution algérienne, La Vérité, Page2, Avril 1958
5- Idem page 13
6- Numéro 4 de la revue Cri des travailleurs éditée par le Groupe communiste révolutionnaire internationaliste (CRI) fondée en 2002 par d’anciens militants issus du Courant communiste internationaliste du Parti des travailleurs de France.





Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2011/03/17/article.php?sid=114409&cid=2

 

Commentaire :

Bien documenté, Nourrédine ! Continuez ! Vous faites le régal de tous les algériens épris de liberté et jaloux de leur patrie. Vous êtes le seul, peut-être, en droit de demander des comptes à tous les parvenus et les brosseurs du système (régime en place). Il serait vain de toujours leur rabacher les mêmes remarques sur leur appartenance à tel ou tel autre courant extérieur qu'ils nieraient en bloc cette appartenance et cette soumission à l'étranger qui ne fait que mettre des bâtons dans les roues de l'aspiration à la liberté des peuples et à leur promotion sociale et économique dans un monde devenu sourd à leurs revendications. Pour plus de liberté d'expression et de bien-être, je vous soutiens dans la majorité de vos déclarations et de vos interventions au niveau de l'APN. Soyez-en sûr, vous faîtes l'union de tous les algériens épris de justice, de paix et de liberté.....

 

     Mohamed Boudia - Ecrivain et journaliste indépendant


18/03/2011
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Marine le Pen : Une nostalgique invétérée

Marine le Pen : Une nostalgique invétérée

Il ne faut s'étonner de rien lorsqu'on entend de la bouche d'une fille d'un ancien parachutiste qui a perdu son oeil dans la bataille d'Alger, dire de repousser les Arabes dans les eaux méditerranéennes et non point les laisser accoster. Il serai illogique pour elle, en tant que fille de tortionnaire, de penser autrement que de cette manière. Elle ne voit que de l'oeil aveugle de son père et c'est ce qui fait sa cécité en matière de politique étrangère. Il faut reconnaître qu'elle est bien la fille de son père "Tel père, telle fille". Cet adage est très bien vérifié au sein de la famille Le Pen. Quant à Mr Bottegno de RMC, je crois qu'il fait dans la désinformation et crée ses titres à sensation pour ameuter des débiles nostalgiques. Il est temps que les politiques français prennent le devant de la scène politique internationale s'ils ne veulent pas se retrouver à la traine et supplanté par les autres pays européens et américains dans leurs relations internationales avec les pays de la rive Sud de la Méditerranée. Reconnaître que la politique raciste n'a jamais donné lieu à aucun humanisme ni à aucune mondialisation qu'ils prêchent à tambours battants. Si mondialisation il y a, il faudrait qu'elle ne soit pas instaurée unilatéralement et qu'elle profite seulement aux pays de la rive Nord. N'oublions pas qu'avec les moyens actuels, le monde est devenu un E-village et qu'on est obligé de s'accepter les uns les autres afin de pérenniser cet humanisme que nous avons renié par notre égoïsme et notre égocentrisme maladif. Je dirais seulement une chose à Marine Le Pen :Votre racisme vous tuera un jour car vouloir tant porter atteinte aux autres qu'on porte atteinte à soi. Votre haine envers les arabes n'a pas de raison d'être. Vous êtes seulement une psychopathe qu'il faudrait soigner d'urgence pour éviter une pandémie incontrôlable.



Article ajouté le 2011-03-03 , consulté 17 fois


03/03/2011
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