CULTURE A CHLEF EL ASNAM

CULTURE A CHLEF EL ASNAM

LA CULTURE ET LES ECRIVAINS ALGERIENS


Lecture de Med Boudia par Guerine Abdelkader

La cage et l'envol... fiche de lecture d'un roman

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Conférence littéraire.
Exposée par Mr Abdelkader Guerine.

Objet : Fiche de lecture.
Thème : Lecture d’un roman.
Titre : La cage et l’envol.
Genre : Fiction historique, aventure.
Auteur : Mr Boudia Mohamed.

Procédure
1/ Biographie de l’auteur.

Né en 1944 à Chlef, Mohamed Boudia est marié et père de huit enfants. Il a fait ses études au lycée mixte d’Orléansville, avant de suivre des cours par correspondance avec l’UNIECO. Il est diplômé de l’école normale d’enseignement technique.
L’auteur a été rédacteur à l’inspection académique de Chlef, puis professeur, et enfin directeur d’un établissement scolaire. Actuellement en retraite, Mohamed Boudia s’adonne à l’écriture comme passe-temps. Il est écrivain en langue française, conférencier et journaliste indépendant. Il est aussi président du café littéraire de Chlef et participe activement aux manifestations culturelles dans la région et en Algérie. L’auteur est également vice-président de la fondation nationale « Héritage d’Algérie » qui s’occupe de la sauvegarde du patrimoine matériel et immatériel de tout le pays.

2/ Bibliographie de l’auteur.

1/- « Manar, l’enfant de l’espace » Chez Edilivre Editions APARIS (2005)
2/- « Rapt au Sahara » Chez Edilivre en autoédition (2005)
3/- « Délit de fuite » chez Le Manuscrit Editions (2004)
4/- « Algérie, mon histoire » chez Simpleedition. (Ebook en 2004)
5/- « Mémoires de Mohamed Attaf » chez The Book Editions (en autoédition 2005)
6/- « La cage et l’envol » chez Edilivre Editions APARIS (2008)
7/- « La conque de Vénus – Ouad’â et ses sept frères » chez The Book Edition (autoédition 2007)
8/- « Réflexions sur l’éducation en Algérie » chez The Book Edition (autoédition 2007)
9/- « La Sicile en proie aux OVNI » chez The Book Edition (autoédition 2007)
10/- « Le trésor de Karoun » chez The Book Edition (en autoédition 2007)
11/- « Un meurtre pour alibi » chez The Book Edition (en autoédition 2007)
12/- « Mon père, cet être exceptionnel » chez The Book Edition (en autoédition 2008)
13/- « L’évasion spectaculaire » chez Dar-El Gharb en instance d’édition
14/- « Dialogue entre les civilisations » chez The Book Edition (en autoédition 2007)
15/- « Le bilinguisme en Algérie » chez The Book Edition (en autoédition 2007)
16/- « Rapt au Sahara » en réédition chez Lulu.com (en autoédition 2010)
17/- « Les quatre-vingt-huitards » chez Lulu.com (en autoédition 2010)
18/- « Un volcan au cœur de la ville, Planétarius, terre d’asile » chez The Book Edition (en autoédition 2009)

* A travers le parcours des titres de ce riche répertoire d’œuvres littéraires, je remarque que l’auteur est un grand rêveur qui verse beaucoup dans la fiction, il puise dans l’histoire du monde mais il ne s’éloigne pas vraiment de sa région. Sa vision varie entre le récit imaginaire et spectaculaire, la réflexion académique et littéraire ainsi que l’approche historique avec l’appui de faits parfois réels, d’autres fois inspirés par un esprit fantaisiste futuriste par rapport aux événements…

3/ Présentation du livre.

- Edition Edilivre de l’année 2008. (Autoédition) 
- 127 pages, un volume moyen, idéal pour une lecture rapide et qui ne prend pas beaucoup de temps.
- Prix : 14 euros.
http://www.edilivre.com/cage-l-envol-mohamed-boudia.html 

Impossibilité de s’octroyer le produit pour le lecteur algérien. Le livre est vendu sur Internet par le moyen de l’impression numérique à la demande (sur commande).
- Couverture nue, l’absence de l’image laisse le lecteur perplexe et égaré dans le vide par rapport à un premier contact avec le livre. Sans repère, le lecteur prend la piste du titre pour avoir une idée première du contenu.

4/ Analyse du livre :

a/ Décortication du titre : La cage et l’envol.

Un titre court mais bien expressif, le contraste des faits laisse entendre une fin optimiste et prometteuse comparée au début qui situe l’imagination dans une cage… L’enferment puis la liberté et l’envol dans les cieux, la porte de la cage s’ouvre soudainement et l’oiseau bat de ses ailes et s’envole vers un destin heureux. 
Qui s’envole pour s’en aller vers où ? Ce sont peut-être les premières questions qui viennent à l’esprit du lecteur à première vue. Pour répondre à ses questions l’auteur a employé un style simple et riche de gestes et d’événements.

b/ Analyse littéraire : Points à développer.

- Style relâché avec des mots simples, usuels et faciles à comprendre, ce qui explique que l’auteur s’adresse à un large lectorat et pas seulement aux lecteurs avertis.
- La fonction narrative prend le dessus sur les descriptions, l’auteur ne s’engage pas dans le portrait ni dans la peinture des paysages, il laisse le soin au lecteur de faire les couleurs des lieux et du temps. 
- Il y a peu de proses poétiques, l’écrit est sous forme d’un rapport journalistique littéraire.
- L’auteur s’appuie sur la fiction et l’imagination pour décrire des événements qui ne sont pas vraiment loin de la réalité.
- Les phrases longues et les expressions complexes indiquent bien la grande maîtrise des techniques du résumé. Ces constructions permettent la condensation des idées et des informations dans des discours courts et bien ficelés.
- Les dialogues et les longues discussions montrent que l’auteur éprouve le besoin de parler à travers ses personnages, l’action jointe à ces paroles donne à ce produit l’aspect d’un scénario de cinéma.
- Il y a beaucoup d’espace dans cette histoire, les déplacements d’un lieu à l’autre, d’un continent à l’autre expliquent bien le besoin de l’auteur de s’envoler vers d’autres horizons, sachant qu’il est un modèle qui reflète une pensée collective.

c/ Résumé de l’histoire :

C’est l’histoire de Rachid, un jeune algérien en mal d’impatience, menant un quotidien ennuyeux et monotone pendant les années70 en Algérie, il était beau et sportif… Mais c’était l’ère du parti unique et de la pensée unique, Rachid ne pouvait donc pas exprimer ses vœux et ses rêves de liberté ouvertement, il n’avait d’autres chances de s’épanouir que celles imposées par l’ordre de ce système à voie unique, il n’avait pas le droit d’aspirer à un travail qui pouvait lui permettre une vie digne et décente. Il n’avait pas d’opportunité pour s’enrichir à cette époque, son seul refuge était le jeu de loterie pour espérer gagner suffisamment d’argent lui permettant un certain luxe et surtout un voyage à l’étranger. Il remplissait les grilles du PSA chaque semaine jusqu’à ce qu’il arrive à décrocher la grosse cagnotte. Il offrit une partie de ce trésor à sa pauvre famille et couvrit ses amis et ses proches de cadeaux luxuriants avant de s’organiser pour un voyage à Paris, un rêve de sortir de cette cage vers d’autres horizons.
Un voyage à Paris par avion pendant lequel il rencontra Jane, une américaine qui séjournait en Algérie. Un voyage qui marqua le début d’une grande histoire d’amour et le commencement d’une aventure périlleuse et parfois même dramatique… 
Après un séjour d’un soir ensemble, le coup de foudre devint un véritable amour. Rachid ne pouvait guère supporter l’absence de Jane qui devait rentrer chez elle aux USA. Il décida de la rejoindre en Amérique après quelques jours de son départ… Les retrouvailles furent des plus heureuses, Rachid devint vite un membre familier dans l’entourage de Jane, il trouva du travail et son union avec Jane se solda par un mariage … Le couple vivait pleinement dans la joie avant que les ennuis ne commencèrent pour l’Algérien surtout, chose qui dérangea fortement la vie paisible que le couple menait jusque là… En effet, Rachid fut harcelé, injurié et même tabassé par des gangs de jeunes racistes qui agressaient les arabes en générale à cause du climat politique tendu de cette époque, alors que les arabes menaient une guerre contre l’état d’Israël, et leurs rapports avec le monde occidental étaient mauvais… Après avoir supporté les affres des gens et des autorités qui le traitaient comme un mauvais sujet, Rachid finit par se heurter à des policiers racistes qui l’arrêtaient et le malmenaient à chaque fois sans raison, ce qui lui a valu la prison… Une tentative d’évasion lors de son jugement échoua, cela lui coûta le transfert vers un pénitencier de haute sécurité dans un autre état… Durant le trajet en avion, Rachid tint profit de l’inattention de ses gardes pour les assommer et prendre leurs armes, et détourner le vol vers Paris, ensuite vers Alger ou il fut accueilli silencieusement comme un héros… Son grand exploit et son géni lui permirent un enrôlement dans les rangs des services de la sécurité algérienne sous une nouvelle identité, sachant sa condamnation à mort suite à son délit de fuite et des tourments qu’il a causées dans le monde… Il fut engagé par le service de renseignement dans une mission à Tel-Aviv à cause de sa bravoure et de ses talents d’espion, déguisé en citoyen israélien sous le nom de Samuel, pour former un réseau d’information servant les pays arabes afin de mener au mieux la guerre qui allait éclater en 1973… Rachid termina sa mission correctement, puis revint en Algérie ou il occupa plusieurs postes de responsabilité, il ne revit jamais sa femme Jane…

d/ Analyse thématique : Points à développer.

- Sociale :
* Le quotidien morose des jeunes algériens pendant l’ère du parti unique.
* La richesse fait les miracles.
* La difficulté pour un arabe de s’adapter dans un pays étranger, spécialement pendant cette période de tension.
* Le mariage interreligieux est un engagement qui n’est pas fondé sur une assise droite et solide, cela se termine souvent par un échec. 
- Sentimentale :
* L’amour a ses raisons que la raison ne connaît pas. C’est une force qui permet de réaliser l’impensable parfois. (L’amour de l’homme et de la patrie)
- Culturelle :
* La lecture de ce livre est un voyage aux quatre coins du monde.
* Le rapprochement des civilisations.
- Politique :
* Le racisme dans les pays occidentaux.
* L’unité arabe est la grande solution pour faire vaincre la cause palestinienne. 

5/ Conclusion :

Une histoire d’amour, un grand voyage, un périple et enfin un retour aux sources.
On peut donc modifier le titre et dire « La cage et l’envol vers la cage ». Finalement, cette cage que Rachid cherchait à fuir n’est autre que la patrie mère dont il n’a reconnu la vraie valeur qu’une fois éloigné d’elle.

Le bercail

Me voilà revenu au bercail de l’essence
D’une parole qui renaît de l’écho du silence,
Mes poèmes qui conjuguent mon bonheur si amer
Qu’il me noie toute ma vie dans une mer de misère,
Et mes proses qui relatent ma tristesse si sucrée
Qu’elle me peint toute ma vie dans une toile de secrets.

Me voilà reparti sur une aile inconnue
D’une légende qui surgit d’une jeunesse revenue,
Mes chansons qui célèbrent mon printemps si lointain
Qu’il me gèle toute ma vie dans un soir sans matin,
Et mes rimes qui débordent de mes pleurs si radieux
Qu’ils me chantent toute ma vie de beaux airs mélodieux.

Me voilà survenu de l’éclair qui déchire
La mémoire de mon ciel pour écrire l’avenir,
Mon flambeau qui me brûle mon jardin si aimé
Qu’il odore toute ma vie de fumée parfumée,
Et mes fleurs qui exhibent leurs pétales si fanés
Qu’ils décorent toute ma vie d’une nature damnée.

Me voilà déporté sur une vague qui balance
Dans le vent telle une feuille de l’histoire d’une errance,
Mes recueils qui dessinent mon chemin si terré
Qu’il résume toute ma vie dans une tombe aérée,
Et ma plume qui détient une magie si occulte
Qu’elle possède toute ma vie dans un conte pour adulte. 

Me voilà envolé dans des airs sans étoiles,
Sans soleil séparé de la lune par un voile,
Mes peintures qui observent mon trésor si précieux
Qu'il me coûte toute ma vie égarée dans les cieux,
Et mes fresques qui me tracent mon destin si joli
Qu'il reflète toute ma vie dans une glace démolie.

6/ Débat.

Abdelkader

02/01/2012
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Poète inconnu à Bouira

 

Monsieur Merrouane Smaïl (Poète et musicien sur son lieu de travail : l'hôtel Sofy à Bouira

 

 

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C'est par un heureux hasard que j'ai eu le bonheur de rencontrer un poète inconnu à Bouira. C'est un homme svelte et élancé, d'une attitude presque effacée, un sourire accueillant aux coins des lèvres, réceptionniste dans l'hôtel Sofy à Bouira. Je l'ai connu par le biais de mes amis, Mr Allouache Mustapha, président de l'association "Histoire et archéologie de Bouira", et Mr le Docteur Hanin Djéridane, vice-président de cette dernière. Après avoir engagé la conversation, Monsieur Merrouane, notre poète et musicien nous a déclaré qu'il était universitaire mais qu'il avait laissé tomber les études pour se consacrer uniquement à sa muse de poète. Il s'orienta vers l'hotellerie qui lui permit de mieux se consacrer à son hobby, en l'occurrence, la musique, la littérature, la poésie.

 

Sur cette photo, nous remarquons de gauche à droite : Monsieur Allouache Mustapha, président de l'association "Histoire et Archéologie de Bouira", Monsieur Merrouane Smaïl, notre poète et musicien et Monsieur Boudia Mohamed, écrivain et poète, de Chlef, président du Café Littéraire de Chlef (ex-El Asnam)

 

Quelques-uns de ses poèmes sont nécessaires pour le porter à la connaissance d'un large public d'internautes qui sauront lui donner toute la valeur de son oeuvre et pourront par la même le critiquer sur son travail littéraire et poétique. Il faut saisir la profondeur du verbe et du sentiment chez l'auteur de par ses vers qui vous emportent vers les lieux non encore foulés par le pied de l'homme qui s'est contenté de cerner ces endroits poétiques seulement par son imagination vagabonde.

 

Son oeuvre, le Jardin Poétique, nous emporte déjà avec sa quatrième couverture dont le titre est "Poésie" par ces vers d'une profondeur sans limite aucune, vers les délices du jardin poétique :

 

Elle est comme une gerbe de fleurs que l'on donne

A quelqu'un qu'on aime, qu'on respecte, qui rayonne

En soi d'un lustre réel, fort, fidèle, sincère,

Perpétuel, comme dans le ciel, l'étoile polaire

 

Elle naît afin qu'elle reste dans les coeurs immortelle

Afin qu'elle soit pour tous une aide essentielle

Afin qu'elle soit comme un élixir ou un abri

De paix pour les coeurs blancs, tristes, fiers, affranchis

 

Toujours, elle raconte des ravissements et des mayx

Exclusifs et intimes, pas juste pour raconter

Ou prouver mais pour dire et partager

 

Des sensations, des expériences, vécues par tout

Le monde mais glosés que par certains en prose

Et en vers, assemblées en un bouquet de roses.

 

C'est la description que donne l'auteur à la poésie pour la porter au vu de tous ses lecteurs et ainsi la vulgariser et la mettre à la portée de toutes les âmes sensibles et poétiques.

 

Dans son PROLOGUE AU LECTEUR, l'auteur a choisi une citation  d'Henry Miller 

 

« Nous participons tous à la création ;

   Nous sommes tous rois, poètes, musiciens ;

   Il n’est que de nous ouvrir comme des              

   Lotus, pour découvrir ce qui était en nous ».

                      

                                                     Henry Miller.

 

 

Je m’isole, je rêve, je suis mes sensations,

Celles que je ressens dans le désordre de mes passions,

Claires et sereines ; et la nuit aux heures flegmatiques  

Me jette dans je ne sais quel lieu magnifique

Où je voix : la solitude, la paix, la haine,

L’espoir...Mon âme de ce dernier en est pleine !

 

Je respire et inhale le parfum de l’espoir,

Sur les routes incertaines de mes pensées noires,

Je marche, puis fatigué, sous mon arbre je m’assois,

Et mon arbre est jeune mais flétri et pourquoi?...

Sous ses branches nues, je traduis mes joies et mes pleurs

Que mes vers premiers chantent et disent au lecteur :

 

« Un poète est un jardin et ses sentiments

Des fleurs, qui dès le soir, au soleil couchantSe réveillent en lui comme des ombres qui couvrent le jour ;

Elles s’ouvrent à la claire de lune, aux cris des tambours

Familiers de la solitude, et au bruit

De la muse qui murmure de sa voix qui fuit      

Des litanies et des élégies, des folies  

Et des raisons que le poète fidèlement traduit

Tout le temps que dure le règne de la nuit,     

Sur la tombe du jour et le froid de son lit. »

 

Un jour le vers vint hisser mes intimes songes,

Les libérant de leur carence puis sans fange

Ils revirent vers moi éthérés pleins d’ardeur,

Pleins de progrès et de richesses dans le cœur,

Parés de fleurs de toute couleur, de toute espèce,

Nées au jardin de mes tristesses et de mes liesses !

                    

Jardin poétique ! Cri intime de mon ego,

Semblable à celui de Malherbe et d’Hugo,

A celui d’Apollinaire et de De Nerval,

Et de Louise Michel, ce jardin riche sans rival ;

Et à travers maint voyage par delà le temps

Je discerne sur l’un de mes passages Fronton

Notant une épître par le rouge de son sang,

Puis Diogène qui passe cynique, la sagesse au front

Et la lumière dans les yeux disant : « Sois sage,

Et laisse-toi te guider par les échos de ta rage,

Marche dans le jour, marche dans la nuit, marche et regarde

 

La nature, elle t’enseignera à devenir barde,

Puis te dardera dans le monde face au terrible,

Sans arme ni égide, mais seulement une âme sensible. 

 

En mon jardin poétique mes fleurs sont rouges, noires

Et blanches, Qui peignent de leur effluve l’air de mes soirs,

Elles ne s’ouvrent que pendant la nuit, lorsque tout s’endigue,    

Seulement que lorsqu’avec l’ombre serrée elles naviguent      

Dans le temps, en quête d’une nouvelle sensation,

D’une nouvelle terre, d’une nouvelle ère, d’une passion...

Elles sont partout dans mon jardin ensemencées

Par l’amour et l’espoir, par des folies sensées !

 

                                                         Merrouane Smaïl

 

Pour terminer, un grand bravo à Smaïl pour ce nouveau-né qui enrichit la scène littéraire par ces vers emprunts de sincérité et de profondeur d'âme.

 

 


                          Mohamed Boudia - Ecrivain et Journaliste indépendant - Chlef

 

 


11/07/2011
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Lectures d'Assia Djebbar par Bouali KOUADRI MOSTEFAOUI

LECTURES DE ASSIA DJEBAR

L'amour, la fantasia, Ombre sultane, La femme sans sépulture
Bouali Kouadri-Mostefaoui
Approches littéraires
LITTÉRATURE ETUDES LITTÉRAIRES, CRITIQUES MAGHREB, MONDE ARABE, MOYEN ORIENT Algérie


Trois romans de l'écrivaine Assia Djebar sont traités ici selon la méthode de l'analyse linéaire : L'Amour, la fantasia, Ombre sultane, La femme sans sépulture. Les raisons du choix de ces romans résident dans l'importance de leurs thèmes majeurs: la colonisation, le féminisme.

ISBN : 978-2-296-54791-9 • juin 2011 • 260 pages

Prix éditeur : 24 € 22,80 € / 150 FF

                           ----oooOooo----

Après tant d'années de labeur ardu, voilà notre ami et collègue Monsieur Bouali Kouadri-Mostefaoui qui nous gratifie d'une étude littéraire sur les trois romans d'Assia Djebbar : L'amour, la fantasia - Ombre Sultane - La femme sans sépulture -. C'est une méthode d'analyse linéaire qu'a voulu embrasser l'auteur pour faire ressortir l'importance des thèmes cités dans ces trois romans et qui reflètent tant la colonisation et le féminisme dont fait état l'auteur dans ses trois romans et que Monsieur Kouadri-Mostefaoui a voulu mettre en avant dans son analyse pour mieux cerner la trame des romans écrits par Assia Djebbar et qui définissent son algérianité et son féminisme. Un grand bravo pour notre ami Bouali qui est un chercheur invétéré et qui, je l'espère nous gratifiera d'autres lectures en matière d'études linguistiques sur le parler maghribi. Bon courage ! Souhaitons-lui une bonne santé afin de terminer ses projets en cours.

    Mohamed Boudia - Ecrivain et journaliste indépendant -

 

P.S. - D'après ce que m'a dit l'auteur, en l'occurrence, Monsieur Kouadri-Mostefaoui Bouali, c'est notre ami commun Abdelkader Beldjouhri, artiste-peintre, plasticien qui a dessiné la couverture du livre "Lectures d'Assia Djebbar". Un grand bravo Abdelkader ! Tu as toujours fait honneur à ton art. Nous te souhaitons pleine réussite et un regard de la part des autorités qui sont en devoir de te récompenser comme tu le mérites.

      Mohamed Boudia - Ecrivain et journaliste indépendant

 


   
 

13/06/2011
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Kouboue par Melle Izdihar Bouchakor

KKOUBOUE / par Izdihar Bouchakour



Culture : CAFÉ LITTÉRAIRE DE LA BIBLIOTHÈQUE DE CHLEF
Présentation du nouveau roman d’Izdihar Bouchakour


Une présentation de Kouboue, le nouveau roman d’Izdihar Bouchakour, a eu lieu à la salle du café littéraire de la bibliothèque de la wilaya de Chlef. C'est le deuxième roman de cette romancière native de Chlef, passionnée de poésie et de littérature.
Elle est titulaire d'une licence de lettres arabes de l'université d'Alger. Elle a aussi écrit des pièces de théâtre pour enfants comme Un homme de l'espace jouée par la troupe théâtrale de la maison de jeunes de Chlef. Une autre pièce est en attente d'un producteur, elle s'intitule En route vers le sud. Son premier roman a été édité en 2006. Il porte le titre de Un voleur au royaume des hommes libres et a rencontré un relatif succès. Il retrace la tragédie de la décennie noire. Son nouvel ouvrage Kouboue, qui signifie «obscur», relate la souffrance d'un homme qui a vécu difficilement. L’histoire inspirée de faits réels débute avec le tremblement de terre de 1980 à El-Asnam. Le personnage principal y perd toute sa famille. Sa déliquescence mentale l'amène à vivre dans une tombe. Il recherche la solitude dans un cimetière. C'est ainsi qu'il se terre et entend tous les visiteurs venir se recueillir sur leurs morts. Dans le livre apparaissent des scènes d'ésotérisme. Le voyant dépenaillé et vivant dans un cimetière, les habitants de son village se le représentent comme un sorcier et viennent lui rendre visite pour qu'il leur trouve des solutions à leurs problèmes. Il se prend au jeu et devient le faiseur de miracles de toute la région. Cela ne va pas suffire à le sortir de son état d'abattement. Un évènement inattendu vient bouleverser sa vie. Wahid, c’est son nom, possède un terrain hérité de son grand-père. Un riche industriel qui a un projet de briqueterie pense que cette terre fera l'affaire. Il propose une fortune que Wahid accepte tout de suite. Ainsi, le héros de cette histoire inspirée de la réalité va voir l'avenir sous un autre angle. Il troque son habit de sorcier contre celui d'un commerçant, car il peut reprendre ses activités. Son état mental s'étant amélioré, il peut fonder un foyer et se socialiser. L'auteur à travers cette histoire veut nous délivrer un message, celui du matérialisme qui a pris le pas sur toutes les autres valeurs et une place prépondérante chez l'individu. En effet, Wahid se retrouve sans ressources après le tremblement de terre qui l'a rendu très vulnérable, car il a perdu sa famille, ses biens et sa maison. Cela affecte son psychisme. Il peine à se reconstruire. Le dénouement heureux montre à quel point l'argent peut aider à régler tous les problèmes et ouvrir beaucoup de portes. L'auteur insiste sur la perte de valeurs de notre société et sur l'importance qu'accordent encore beaucoup de familles à la sorcellerie. L'œuvre a reçu un bon accueil, car elle touche du doigt des problèmes qui suscitent de grands débats.
Medjdoub Ali



Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2011/04/09/article.php?sid=115471&cid=16

 


28/05/2011
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LA TRAGEDIE DU THEATRE

LA TRAGEDIE DU THEATRE

 

Où sont les neiges d’antan ? Cette pensée nostalgique est devenue la seule préoccupation de la gente théâtrale du moment. Créer des pièces de théâtre et d’ailleurs pour qui ? Les espaces culturels foisonnent un peu partout dans les plus petites communes de la république mais qu’en est-il du contenu ? Il serait vraiment inopportun de parler de théâtre dans des conditions pareilles. Il serait louables de donner à ces aires d’expression gestuelle et mimique le pouvoir de ne pas désemplir et permettre à tous les jeunes de pouvoir user de leurs potentialités combien freinées par des pouvoirs locaux sclérosés, rivés à leur trône par des instances supérieures à la normale et conduit au-devant de la responsabilité par des élections truquées à ciel ouvert devant tout le corps électoral et devant toute l’ingénuité de ce peuple combien crédule. Nous sommes là à vouloir banaliser les différentes manifestations culturelles qui n’ont de culturel que le nom et nous fuyions en avant afin de ne pas être rattrapés par nos tares et nos bévues en matière de politique culturelle et sociale qui puisse un tant soit peu  donner à notre jeunesse le goût du travail culturel et l’aisance sociale qui permettrait l’épanouissement de la culture dans son sens le plus large du terme. Je reviens à la tragédie du théâtre en disant que le théâtre est en train de mourir par la faute de ceux qui ont la charge de la culture, les tenants de ce pouvoir qui est une arme critique de leur raison d’être et de leur manigance au niveau du ministère de la culture et des directions de la culture dans toutes les wilayas du pays. A quand le statut de l’artiste ? Jusqu’à quand permettrons-nous que des acteurs de théâtre de renommée régionale ou mondiale s’en vont sans qu’on ait bénéficié pleinement de leur talent ? Jusqu’à quand permettrons-nous à ces borgnes de la culture de nous diriger pour mieux nous enliser dans la décrépitude des chemins battus d’un théâtre et d’une culture empirique qui ne dit pas son nom ? Jusqu’à quand permettrons-nous que des potentialités puissent nous glisser entre les doigts et s’en aller sans avoir pu donner le meilleur d’eux-mêmes à cette jeunesse, assoiffée de culture et de savoir ? Jusqu’à quand devrons-nous subir les marasmes de ces pseudos hommes de culture et dirigeants de cette dernière qui dilapident les deniers publics sans contrepartie aucune ? Toujours dans le sillage de la « Tragédie du Théâtre », il serait logique  d’instituer des groupes de théâtres locaux au niveau de chaque wilaya et permettre ainsi une relance de la culture théâtrale locale. Les potentialités de la jeunesse existent, elles sont là et nous interpellent ! Il faudrait seulement canaliser les efforts et les traduire sur la scène théâtrale. Il faudrait aussi pouvoir laisser s’exprimer les jeunes qui ont des possibilités monstres en matière d’expression corporelle qui est le fort de tout habitant du bassin méditerranéen. Dans la vie courante, la gestuelle est un don de tous les algériens. Essayons de la fructifier et de l’orienter vers les planches et vers les lieux d’expression culturelle et artistique. Les jeunes ne demandent qu’à s’exprimer. Alors donnons-leur l’occasion de la faire d’une manière critique et constructive. Avec ce vent, ou plutôt cette bourrasque de démocratie qui s’est abattue comme un tsunami sur presque tous les pays arabes, il serait temps que les pouvoirs puissent voir d’un autre œil cette jeunesse qu’ils ont dénigré depuis plus d’un demi siècle avec la politique de « qui n’est pas avec moi est contre moi ». Les jeunes s’en foutent éperdument de ce que peuvent penser les politiques. Ils les singent en pleine rue et les dénigrent de par leur mainmise sur l’économie et sur la vie sociale du pays qui tend à étouffer un peu plus chaque jour leurs aspirations à une vie meilleure. Revenons au théâtre et essayons d’instruire une politique à même de donner les meilleurs éléments d’incrustation de la culture théâtrale dans les coutumes des jeunes comme l’ont été leurs aînés durant la révolution et après les quelques années de l’âge d’or de la production théâtrale au lendemain de l’indépendance du pays. Faire en sorte de continuer leur œuvre et pouvoir sortir de l’ornière dans laquelle se complaît le théâtre algérien avec une production dérisoire, une infrastructure aussi dérisoire et un dénigrement total de la part des autorités en charge de la culture dans notre pays. La prise en charge de la jeunesse en matière de créativité culturelle et artistique est nécessaire et indispensable pour la pérennité de la culture algérienne dans son sens le plus étymologique du terme. Ce que nous constatons actuellement, dans tous les domaines de la culture, il est fait abstraction de tout ce qui peut donner un plus à la culture. En effet, même avec certaines dispositions en faveur des écrivains  pour la publication de leurs romans, de leurs œuvres, d’ailleurs qui n’ont servi qu’à une certaine caste d’introduits auprès du ministère de la culture et au niveau de certaines grandes villes du pays, les autres wilayas n’en ont pas bénéficié bien qu’elles aient un nombre assez conséquent d’écrivains, jeunes et moins jeunes, qui ne demandent qu’à être édités pour l’enrichissement de notre patrimoine immatériel nécessaire aux générations montantes. Il serait que les services en charge de la culture puissent prendre le taureau par les cornes et donner un coup de pied dans la fourmilière et redonner un tant soit peu de considération à ces hommes de culture et ainsi éviter la déperdition de talents férus de culture et de créativité culturelle et artistique.

       Mohamed Boudia – Ecrivain et journaliste indépendant


01/04/2011
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