CULTURE A CHLEF EL ASNAM

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NOS US ET COUTUMES

Cette catégorie englobera tous les essais et poèmes ayant une relation directe avec les us et coutumes du pays, notre Algérie profonde.


L’INAUGURATION DE LA ZAOUIA OULED SALAH à EL HADJADJ

L’INAUGURATION DE LA ZAOUIA OULED SALAH à EL HADJADJ

 

L’annonce de l’inauguration de la zaouïa d’Ouled Salah a été annoncée à la radio régionale de Chlef plusieurs jours à l’avance. Nous avons été invités en tant que journalistes, mon ami et collègue, le docteur Ali Medjdoub et moi-même, Mohamed Boudia, pour couvrir cet heureux évènement représenté par l’inauguration de ce lieu de culte et d’enseignement combien nécessaire pour la pérennité de la culture ancestrale de tous les musulmans. C’est les zaouïas qui ont su donner dans le temps, les moyens de sauvegarder notre entité arabo-musulmane et ont permis de transporter nos us et coutumes, nos traditions ainsi que les préceptes de notre religion jusqu’à nos jours. Il serait vain de ne pas reconnaître l’utilité de ces zaouïas qui ont joué un rôle prépondérant dans notre société et notre communauté musulmane.

Cette zaouïa a été entièrement construite par la famille Rahmoune qui se sont attachés à lui donner une portée sociale et religieuse telle qu’elle leur a coûté la bagatelle de plus de trente milliards de centimes, d’après les ouï-dire des gens dont l’affluence a été telle que, bien que l’espace était quasiment grand et spacieux, tant à l’intérieur de l’édifice religieux qu’à  son extérieur. Les festivités avaient débuté le Jeudi 23 Juin 2011, dès la matinée.

 

Ils ont tout pris en charge, du départ jusqu’à la fin des festivités. Plusieurs bus furent prévus pour transports les invités. L’invitation était générale. Le lieu de rendez-vous avait été fixé devant la direction des affaires religieuses, face à la mosquée « Essaoudia », non loin du siège de la Wilaya et de l’Assemblée Populaire de Wilaya.

Dès huit heures du matin, les bus étaient stationnés devant la direction des affaires religieuses pour emmener les invités qui se présentaient à la Zaouïa d’Ouled Salah, se trouvant à quelques kilomètres seulement du village de Sendjas, en empruntant la route d’El Hadjadj, commune nouvellement créée avec la dernière réorganisation administrative.

Les gens ont afflué de toutes parts dès le premier jour. Tout était prévu pour la restauration et l’hébergement des invités. Des dortoirs étaient prévus ainsi que des tentes sahariennes pour recevoir les gens.

 

Nous pouvons remarquer ici, plusieurs bus attendant les invités qu’ils devaient transporter vers la Zaouïa d’Ouled Salah, durant les deux ou trois jours qu’avait duré la manifestation.

Nous avons pris l’un des bus et après avoir dépassé le village de Sendjas, nous avons grimpé à plus de cinq mètres d’altitude pour nous retrouver face à la Zaouïa qu’on remarquait à l’horizon. De loin, dans ce paysage plus ou moins aride, la zaouïa ne paraissait pas tellement belle.

 

 Nous sommes arrivés devant l’enceinte de la mosquée ou Zaouïa et les gens arrivaient par petits groupes, qui dans sa voiture personnelle, qui dans un taxi, d’autres par les bus mis à leur disposition

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Sur la première photo à gauche, nous remarquons le père des Rahmoune ainsi que son curriculum vitae.

 

Tout à fait au fond, en contrebas de la Zaouïa, nous remarquons deux nouvelles villas qui ont été érigées pour abriter les familles des deux frères Rahmoune, Hadj Abdelkader et Hadj Med.

L’enceinte de la zaouïa a été construite avec de la pierre, un mur d’à peu près un mètre surmonté d’un élément (grille) en ferre forgé. Les maçons qui y ont travaillé ont essayé de lui donner un cachet spécial et ont su méticuleusement donner le ton à la finition des travaux bien que l’édifice n’est pas complètement terminé. Mais reste seulement les deux minarets à crépir et à enjoliver ainsi que le parterre à l’intérieur de l’Ecole coranique.

Tout  a été prévu pour recevoir, à l’avenir, les talebs et les étudiants en théologie. Il y a la restauration (cuisine et dépendances) ainsi que l’hébergement qui comporte plusieurs chambres. Des classes ont été prévues pour l’enseignement et l’apprentissage du Coran.

Il est prévu aussi des dépendances qui permettront aux talebs de s’isoler et de méditer pour mieux assimiler le Saint Coran.

 

Presque tous les talebs et les imams de la région ont été conviés à assister à l’inauguration de la Zaouïa d’Ouled Salah, ce vendredi 24 Juin 2011.

 

C’est la partie des ablutions. Nous pouvons compter plusieurs water-closets et plusieurs douches qui permettront aux fidèles de maintenir leur propreté. L’eau est courante et glacé.

 

 Verdure de part et d’autre de l’entrée de la zaouïa d’Ouled Salah.

 

 

 

  C’est un jet d’eau typique qui a été érigé en plein milieu de la Zaouïa.

 

La verdure a eu aussi son quota et nous remarquons à l’entrée de la Zaouïa et de la mosquée, des palmiers déjà en bonne pousse ainsi que du gazon et des plantes d’ornement.  

                                           

C’est le plein en matière d’invités. Tous les espaces étaient occupés mais il restait toujours beaucoup de place, car la Zaouïa est immense. Elle fait plus de trois hectares peut-être.

Tous les invités présents, ce jour du vendredi, ont été accueillis avec déférence et ont tous mangé à leur faim.

 

Nous voyons ici, des gens s’affairer pour apporter le manger aux invités

Sur cette photo souvenir, nous remarquons de gauche à droite, Monsieur Larbi Khacef, intendant principal, Monsieur Ali Medjdoub, Docteur, journaliste et écrivain et Mohamed Boudia, cadre de l’éducation en retraite, écrivain et journaliste indépendant.

 

Sur cette photo, nous remarquons, Monsieur Rahmoune Hadj Mohamed qui a été notre hôte pendant presque la durée de notre présence sur les lieux de la Zaouïa, nous l’en remercions vivement.

 

Nous remarquons les fenêtres des dortoirs prévus pour recevoir les talebs. Il a été prévu même des tentes sahariennes (khaïmas) pour parer à toute éventualité.

Plusieurs khaïmas étaient dressées à l’intérieur de la Zaouïa pour permettre aux gens de passer la nuit dans cette dernière. Des tapis et des matelas y étaient étalés pour permettre aux gens de se reposer.

Des invités assis sous des vérandas tout autour du jet d’eau attendant d’être servi pour le déjeuner de cette journée du vendredi.

 

Sur la photo du haut, c’est un jet d’eau assez typique d’où suinte une eau claire et fraîche. Il donne un plus pour l’intérieur de la zaouïa et c’est un travail d’artiste pour agrémenter le lieu. 

 

Des talebs et imams psalmodiant le Coran à l’intérieur de la mosquée de la Zaouïa. Des tapis de grande qualité étaient étalés dans la mosquée pour permettre aux fidèles de se reposer et pouvoir faire leur prière en toute quiétude et tranquillité.

          

Des distributeurs à eau fraîche ont été installés à l’intérieur de la mosquée afin que les fidèles, par les temps de canicule, puissent se désaltérer d’une eau fraîche et limpide.

 

Le tronçon de route qui passe devant la zaouïa n’a pas encore été bitumé. Son goudronnage est prévu pour plus tard.

 

Nous remarquons sur cette photo l’ancienne demeure et en même temps une mosquée du père des Rahmoune.

 

Pendant les deux journées, de la fantasia et baroud ont été prévus dans les festivités et pendant toute la durée de la fête d’ouverture de la zaouïa, la fantasia battait son plein au grand bonheur des jeunes et moins jeunes.

 

Pour le deuxième jour, Le ministre des habous et des affaires religieuses a été convié pour inaugurer l’ouverture de la zaouïa. Le cortège est arrivé à presque onze du matin, ce vendredi 24 Juin 2011. Ce dernier a été reçu par les frères Rahmoune, auteurs du projet de la zaouïa qui leur a coûté plus de trente milliards de centimes. La mosquée était pleine de fidèles pour ce jour de prière hebdomadaire. L’imam annonça le ministre après une brève allocution dans laquelle il vanta les mérites de la famille Rahmoune pour ce merveilleux projet qui restera dans les annales de l’histoire de la région et permettre de donner une poussée à l’enseignement de la théologie dans la région de Chlef. La parole fut ensuite donnée à Monsieur le ministre du culte qui ne tarit pas d’éloges pour les promoteurs du projet de la zaouïa. Le ministre n’a pas omis de rappeler aux fidèles que l’obole est un bien pour tout croyant et que cette obole sera inscrite dans le livre de tout individu dans l’au-delà et que tous ceux qui passeront par cette zaouïa diront une prière pour son promoteur. Il ajoutera que ce lieu a été construit là pour la grâce de Dieu le Tout Puissant et Miséricordieux.

Par la suite, la prière du vendredi fut conduite par le jeune imam Oualili de la mosquée d’El Biar, qui est natif de Chlef et qui a été chevalier du Coran il y a quelques années. Il insista dans sa prêche sur le rôle que va jouer cette zaouïa et ce qu’elle rapportera comme théologiens et imams pour la région. Il n’omettra pas de faire remarquer que la région de Chlef a donné, donne et donnera toujours ses plus grands imams à toute la région ainsi qu’à toute l’Algérie. Après la prêche, nous avons fait la prière du Vendredi. Ce n’est qu’après que le ministre et la délégation qui l’accompagnait, en l’occurrence, Monsieur le Wali de Chlef, Monsieur le Président de l’Assemblée de Wilaya de Chlef  ainsi que plusieurs autorités civiles et militaires de la région de Chlef furent conviées pour participer à un repas donné en leur honneur.

 

Les frères Rahmoune annoncèrent que la fête n’était pas encore terminée et que ceux qui n’ont pas encore mangé qu’ils se présentent aux responsables de la restauration afin qu’ils les prennent en charge.

Le ministre et la délégation qui l’accompagnait ont visité les dépendances de la zaouïa.

Vers les coups de trois heures de l’après-midi, des bus furent réquisitionnés pour ramener les invités vers la ville d’El Asnam (Chlef)

 

En définitive, nous pouvons dire que c’est un projet assez grandiose qui pourra à l’avenir donner un rayonnement sur la région de Chlef et ses environs en matière d’enseignement de la théologie et ainsi doter nos mosquées d’imams compétents.

    

Mohamed Boudia – Ecrivain et journaliste indépendant


27/06/2011
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UN BOUQUET D'ÂGES !

Bonsoir Si Mohamed . Je vous envoie ce texte que je viens d'écrire .J'ai été inspirée par des liens solides familiaux. J'espère que cela vous plaira.

c'était hier
J'étais invitée aux fiançailles d'une petite cousine par alliance .Celle si a été entre nos deux familles il y a environ 120 ans.
Le salon est bondé de monde ou se mélangent quatre générations .Les plus petits courent de tous les côtés sollicitant souvent leur grands-mères pour une gorgée de limonade, une miette de gâteau  et surtout pour un câlin.Les adolescentes en groupes de trois ou quatre papotent en gloussant et en rougissant .Parlent-elles de leurs examens? ou bien de leur petit amoureux ? Dés que la place est faite pour la danse ,fières de leurs corps en évolution ,elles se nouent un foulard autour des hanches et se tortillent nerveusement et parfois maladroitement au rythme de musique orientale et du Rai . Une musique qui agresse les tympans des moins jeunes . Les mères paraissent indifférentes à leur progénitures,comme si elles ne leur appartenaient pas.Elles sont vêtues de leurs plus beaux atours et discutent de tout et de rien.Les sujets abondent : Feuilletons télévisés ,voyages,cuisine, beauté et même sport.De temps en temps,elles se retournent vers la piste de danse et tapent des mains avec un automatisme amusant . Les grands-mères que les petits enfants ne laissent pas tranquilles énumèrent leurs maladies telles que le diabète , les rhumatismes , l'hypertension et encore...Les noms des médicaments se suivent comme dans le Vidal.Cependant, elles ont toujours l'espoir de faire ou refaire de pèlerinage aux lieux saints. Les arrières grandes mamies , mal à l'aise et absentes se raidissent dans leurs fauteuils.Que fixent -elles de leurs yeux vides? Pensent-elles à leur jeunesse? leur passé de prêt de 100 ans? ou à leur proche départ ? Dieu seul le sait. Une grimace dûe à la forte sonorisation donne un semblant de vie à leur visage qui a tant vu , tant ri et tant pleuré. Elles sont là et c'est la Baraka. J'admire ce magnifique bouquet d'âges et un sentiment de tendresse m'envahit. Qu'ils soient tous bénis et protégés par Allah le tout puissant. Je reconnais certaines personnes , d'autres pas.Certaines me reconnaissent et d'autres pas. Mais les retrouvailles et les embrassades sont chaleureuses et sincères , c'etait hier.
..

 

                          Mme Ziouche née Bedj Farida


20/06/2011
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